Allemagne : en colère contre un projet de suppression d'avantages fiscaux, les agriculteurs et leurs tracteurs bloquent le centre de Berlin
Ils se mobilisent contre la fin annoncée d'avantages fiscaux pour leur profession. Des milliers d'agriculteurs allemands sur leurs tracteurs ont bloqué le centre de Berlin, lundi 15 janvier, et promis de rester mobilisés tant que le gouvernement d'Olaf Scholz ne renoncerait pas à ces projets. "Plus vite le gouvernement allemand proposera une solution pour retirer ses projets d'augmentation d'impôts, plus vite les agriculteurs quitteront la rue", a prévenu le président de la Fédération allemande des agriculteurs, Joachim Rukwied.
"Largement plus de 5 000 tracteurs" ont bloqué les rues de la capitale et fait retentir leur klaxon, selon la police. Certains protestataires ont été interpellés après avoir fait exploser des pétards.
Sur les véhicules stationnés le long de la grande avenue Unter den Linden, beaucoup de slogans exprimaient leur défiance contre la coalition tripartite d'Olaf Scholz, baptisée "feu tricolore" du fait des couleurs symbolisant les partis qui la composent. "Éteignez le feu tricolore, ça suffit", était écrit sur l'un d'entre eux. Et sur un autre : "Le feu tricolore doit dégager".
Une réunion infructueuse avec les parlementaires
Les raisons de leur colère : l'annonce en décembre d'une baisse des subventions au secteur, en raison d'un rappel à l'ordre des juges constitutionnels sur les strictes règles budgétaires de l'Allemagne. Face aux protestations, la coalition gouvernementale a quelque peu rétropédalé en début d'année. Elle a maintenu l'avantage fiscal sur les véhicules pour la sylviculture et l'agriculture. Elle a aussi décidé de supprimer progressivement et non d'un coup l'avantage pour le gazole agricole, "afin de donner aux entreprises concernées davantage de temps de s'adapter".
Lundi, une rencontre entre des représentants des agriculteurs et des chefs des groupes parlementaires des partis de la coalition s'est terminée sans avancée concrète.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.