Batteries électriques : une alliance franco-allemande
La France et l'Allemagne entrent dans la course à la voiture électrique. Les deux pays vont fabriquer une batterie 100% européenne, afin d'assurer une production autonome et indépendante de l'Asie.
L'Europe aimerait fabriquer ses propres batteries pour voitures électriques. Jeudi 2 mai, la France, l'Allemagne et la Commission européenne ont annoncé ensemble la création d'un géant entièrement dédié au secteur. Dès 2020, une usine-pilote devrait voir le jour dans l'Hexagone avec 200 emplois à la clef. Trois ans plus tard, d'autres chaines de production devraient ouvrir des deux côtés du Rhin. 5 à 6 milliards d'euros seront investis pour ce consortium franco-allemand, avec 1,2 milliard de fonds publics.
Une question de souveraineté nationale et européenne
Avec le développement des voitures électriques, maîtriser la fabrication des batteries devient un enjeu stratégique, et l'Europe a du retard. Pour certains experts, investir ce marché est une question de souveraineté économique : "C'est difficile d'envisager qu'on ne le fasse pas. Ça voudrait dire qu'on va vers un électrique dominé par d'autres que les Européens", estime Bernard Julien, économiste spécialiste de l'automobile. Aujourd'hui, les batteries électriques sont majoritairement produites en Asie : 60% par la Chine. PSA et Saft (propriété de Total) feraient partie des 35 entreprises intéressées par le projet franco-allemand.
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