Emmanuel Macron se dit prêt à offrir "l'asile" à l'opposant russe Alexeï Navalny, hospitalisé en Sibérie dans un état grave
Le militant politique est dans le coma à l'hôpital d'Omsk, en Sibérie. Ses proches dénoncent un empoisonnement. Un avion médicalisé a décollé d'Allemagne jeudi afin de ramener l'opposant.
La France est disposée à accueillir l'opposant russe Alexeï Navalny, plongé dans le coma après un possible empoisonnement, a déclaré jeudi 20 août le président Emmanuel Macron, lors d'une conférence de presse commune avec la chancelière Angela Merkel, au Fort de Brégançon (Var).
Le président français s'est dit prêt à offrir "toute assistance nécessaire à Alexeï Navalny, à ses proches, sur le plan sanitaire, sur le plan de l'asile, de la protection", confirmant une information du Monde. "Nous sommes évidemment extrêmement attristés et préoccupés par la situation. Nous lui apportons tout notre soutien (...) pour un prompt rétablissement", a ajouté Emmanuel Macron, précisant que "les nouvelles que nous avons à cette heure sont extrêmement préoccupantes". "Toute la clarté devra être faite" sur les circonstances ayant conduit à son hospitalisation, a-t-il aussi prévenu.
Ses proches évoquent "un empoisonnement volontaires"
Angela Merkel a également assuré que Alexeï Navalny pourrait recevoir "toute l'aide [médicale] souhaitée" si son état le permet. "Il est nécessaire de faire toute la clarté sur ce qui est arrivé", a insisté la chancelière allemande.
Un avion médicalisé a décollé d'Allemagne dans la nuit de jeudi à vendredi pour gagner la Russie, avec l'objectif de rapatrier ensuite l'opposant. Il s'agit d'un "avion-ambulance avec de l'équipement médical et des spécialistes, avec lequel Navalny pourra être ramené en Allemagne", a expliqué Jaka Bizilj, le président de Cinema for Peace, l'ONG allemande qui affrète l'appareil.
L'opposant russe est hospitalisé dans un état grave à l'hôpital d'Omsk, en Sibérie, après s'être senti mal dans un avion. Selon l'un de ses médecins, Anatoly Kalinichenko, il n'est pas certain que le leader de l'opposition russe ait été empoisonné. Il affirme que "l'empoisonnement naturel" est l'un des nombreux diagnostics envisagés et que des tests sont en cours. Mais la porte-parole de l'opposant, Kira Yarmysh, s'est dite "sûre que c'était un empoisonnement intentionnel", selon ce qu'elle a déclaré à la radio Echo de Moscou.
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