Google se voit proposer l'ancien QG de la Stasi pour y installer son siège à Berlin
Le géant de l'internet a dû renoncer à s'implanter dans une friche industrielle de l'ouest de la capitale allemande face à la colère d'un collectif d'habitants baptisé "Fuck off Google".
Le batiment est immense, long, gris et froid. Des élus berlinois ont proposé à Google de s'installer dans l'ancien quartier général de la Stasi, la police politique de l'ex-Allemagne de l'Est, rapporte le quotidien Berliner Zeitung (en allemand), mercredi 31 octobre. Cette proposition intervient quelques jours après que le géant de l'internet a annoncé qu'il renonçait à ouvrir son immense campus à Kreuzberg, un quartier alternatif de Berlin. Le groupe américain souhaitait y implanter sa vitrine locale : 3 000 m2 de bureaux, cafés et espaces de coworking. Mais Google a dû faire face à la mobilisation des habitants, qui ont obtenu gain de cause.
"Google est cordialement invité à Lichtenberg [quartier de Berlin-Est] pour discuter de l'idée d'installer un campus dans cet emplacement central", a donc proposé un conseiller municipal d'opposition. Le maire du district, issu de Die Linke (gauche), n'a pas rejeté cette proposition puisqu'il "cherche à moderniser son district connu pour ses bâtiments anciens", explique Le Figaro. Google n'a pas encore réagi à la proposition de s'installer dans l'ancien siège historique de la Stasi, dont une aile abrite le musée de l'ancienne police politique dont le nom reste associé à l'espionnage massif de la population est-allemande.
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