L'Allemagne et la Finlande "profondément préoccupées" après la rupture d'un câble sous-marin reliant les deux pays

Berlin et Helsinki évoquent la "guerre hybride" et la menace russe. Une enquête est en cours.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
La pose du câble de télécommunications sous-marin C-Lion1 par le navire "Ile de Brehat" au large d'Helsinki, en Finlande, le 18 novembre 2024. (HEIKKI SAUKKOMAA / LEHTIKUVA / AFP)

Il est baptisé C-Lion1. Les gouvernements allemand et finlandais se sont dits, lundi 18 novembre, "profondément préoccupés" par la rupture d'un câble sous-marin de télécommunication reliant leurs deux pays, et ont évoqué la "guerre hybride" et la menace russe. "Une enquête approfondie est en cours, notre sécurité européenne n'est pas seulement menacée par la guerre d'agression de la Russie contre l'Ukraine mais aussi par les guerres hybrides menées par des acteurs malveillants", ont écrit les ministres des Affaires étrangères des deux pays dans une déclaration commune transmise par Berlin.

Ce câble sous-marin de 1 172 kilomètres relie Helsinki à Rostock, port de la Mer Baltique du nord-est de l'Allemagne, depuis 2016. Son opérateur, le groupe technologique finlandais Cinia, a annoncé qu'un "défaut" avait été détecté lundi, entraînant la coupure de toutes les connexions par fibre de ce câble. "Ce type de rupture ne se produit pas dans ces eaux sans impact extérieur", a ajouté le groupe à capitaux publics.

Plusieurs précédents depuis la guerre en Ukraine 

Les pays européens utilisent de plus en plus le terme de "guerre hybride" pour décrire les actions visant à leur nuire menées par Moscou depuis l'invasion de l'Ukraine en 2022. Face à l'augmentation de ces attaques, l'ancien président finlandais Sauli Niinistö a appelé à mettre en place un service de coopération en matière de renseignement au sein de l'Union européenne, dans un rapport remis à la Commission fin octobre.

En octobre 2023, un gazoduc sous-marin entre la Finlande et l'Estonie avait dû être fermé après des dommages commis par une ancre provenant d'un cargo chinois. L'incident de lundi n'est pas non plus sans évoquer le sabotage en septembre 2022 des gazoducs russes Nord Stream en mer Baltique, jusqu'ici non élucidé.

Lancez la conversation

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.