Nazisme : l’Allemagne emploie la justice pour faire face à son passé
Irmgard Furchner, 96 ans, devait comparaître devant la justice, jeudi 30 septembre. L’ancienne secrétaire d’un camp nazi a pris la fuite, puis a été rattrapée par la police. Depuis quelques années, l’Allemagne s’est engagée dans une course contre la montre judiciaire.
C’est une course contre la montre qui a été engagée en Allemagne, pour juger, avant leur décès, les derniers participants aux atrocités nazies. Quatre condamnations ont eu lieu depuis dix ans. Plusieurs procès sont sur le point de démarrer. Une dizaine de dossiers sont en instruction. À chaque fois, ce sont des personnes très âgées qui sont accusées, après avoir vécu pendant des dizaines d’années, tranquillement, sans être inquiétées.
Nouvelle jurisprudence
Ce qui a tout changé, c’est le procès, en 2011, d’un gardien de camp de concentration avec une nouvelle jurisprudence : plus besoin d’être impliqué directement dans les crimes nazis, l’appartenance à une organisation criminelle comme la SS suffit désormais pour éventuellement être condamné. Cela fait débat en Allemagne, explique le journaliste de France Télévisions, Laurent Desbonnets, depuis Berlin (Allemagne).
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