Une enquête ouverte après une série d'incendies contre les chemins de fer allemands, les soupçons se tournent vers l'extrême gauche
Une enquête a été ouverte après la publication d'une lettre de revendication d'un mouvement d'extrême gauche pour une série d'incendies contre l'infrastructure des chemins de fer allemands à Brême, Hambourg et Berlin, a annoncé samedi 3 août la police allemande. La police de Brême est en cours de vérification de l'authenticité de la lettre et travaille avec les autorités des deux autres villes, a déclaré à l'AFP l'un de ses porte-paroles.
La lettre, publiée vendredi 2 août sur la plateforme en ligne d'extrême gauche Indymedia, évoque clairement un incident survenu lundi, durant lequel des inconnus ont mis le feu à des câbles du réseau ferroviaire de la Deutsche Bahn, les chemins de fer allemands. Dans le courrier, la Deutsche Bahn est décrite comme un élément central du système capitaliste et de l'infrastructure militaire.
La piste d'une cause technique écartée
Ce sabotage survenu à Brême lundi a considérablement perturbé le trafic vers Hambourg, ville voisine et également située au nord du pays. Vendredi, l'incendie de câbles du réseau ferroviaire à Berlin a aussi engendré de lourdes répercussions sur le trafic de la capitale allemande. Une enquête a été ouverte, mais la Deutsche Bahn a d'ores et déjà exclu que le départ de feu ait eu une cause technique.
Il y a huit jours en France, juste avant l'ouverture des Jeux olympiques, la SNCF avait aussi été victime d'actes de sabotage contre le réseau TGV, entraînant de très importantes perturbations en pleine période de vacances scolaires. Des câbles de fibre optique passant près des voies et garantissant la transmission d'informations de sécurité pour les conducteurs (feux rouges, aiguillages...) avaient été coupés et incendiés à divers endroits du réseau. Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, avait souligné qu'il s'agissait d'un "mode traditionnel d'action de l'ultragauche".
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