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Après le «oui» britannique, la nécessité de revoir l’Union européenne

Une douche froide. Comme si chacun en Europe avait fini par se persuader que les Britanniques ne choisiraient pas le chemin du départ. L'électrochoc est violent pour les chefs d'Etat des pays de l'Union. A l'inverse, le clan eurosceptique veut enfoncer le clou et réclame des référendums un peu partout dans les pays membres. En tout cas, il y a unanimité à réclamer une réforme profonde de l'Union.
Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié
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Tout le monde s’accorde pour dire que l’Union européenne doit profondément se réformer pour continuer d’exister, ou tout du moins pour éviter l’enlisement. Le président du Parlement européen Martin Schulz a évoqué le risque d’une «réaction en chaîne».
 
Il est vrai que partout en Europe, les eurosceptiques prospèrent. Tous ont réclamé pour leur propre pays l’organisation d’un référendum pour décider ou non du maintien dans l’Union. «Les Néerlandais ont le droit à un référendum aussi», a réagi le député d’extrême droite des Pays-Bas, Geert Wilders.
 
Marine Le Pen, de son côté, a réclamé la même chose pour la France.

Tout aussi eurosceptique, mais à l’autre bord de l’échiquier politique, Jean-Luc Mélenchon note «le début de la fin d’une époque». «La leçon est que l'Union européenne, on la change ou on la quitte.»

L’appel au changement
«Trouver très vite le chemin pour faire rebondir le projet européen»: à l’instar du chef de gouvernement belge, les pays membres de l’Union semblent avoir compris la leçon du Brexit.
 
Hubert Védrine, ancien ministre français des Affaires étrangères de François Mitterrand, parle de «désaveu gigantesque». Interrogé sur France Inter vendredi 24 juin, il poursuit son analyse. «Il faut que le système se corrige… Le sursaut ne peut venir que des gouvernements de l'Union européenne autour des priorités de l'Europe et pas autour de la taille des concombres et la taille des chasses d'eau.»
 
Le président français François Hollande a jugé que «l’Europe ne peut plus faire comme avant. La France sera donc à l’initiative pour que l’Europe se concentre sur l’essentiel.» C'est-à-dire, à ses yeux : sécurité, croissance, harmonisation sociale et fiscale.
 
L'Ecosse ne veut pas partir 
Et quand le rêve européen semble encore fonctionner, il semble très opportuniste. Ainsi, que penser des propos d’Alex Salmon, l’ancien Premier ministre écossais? Il réclame un nouveau référendum d’indépendance au prétexte que l’Ecosse est pour l’Union européenne. Mais quel est le rêve? L’Europe ou l’indépendance?

Nicola Sturgeon, l’actuelle Première ministre d’Ecosse, a rappelé l’attachement du pays à l’Union: «Nous avons clairement montré que nous ne voulons pas quitter l’Union européenne.» A ses yeux, le choix du Royaume-Uni constitue un changement manifeste qui justifie l’organisation d’un nouveau referendum.

.@NicolaSturgeon: "The option of a second [Scottish] referendum must be on the table, and it is." https://t.co/5FqsmDttpQ

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