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Attentats en Russie : Poutine décide de "renforcer la sécurité"

Le président russe Vladimir Poutine a donné ordre de renforcer la sécurité dans l'ensemble de son pays, après un second attentat-suicide en deux jours dans la ville de Volgograd. Les attentats ont fait une trentaine de morts. Les enquêteurs font le lien entre les deux attaques. Ces dernières renforcent les inquiétudes, à six semaines des Jeux olympiques d'hiver de Sotchi, mais le Comité international olympique a dit n'avoir aucun doute sur la capacité des Russes à assurer la sécurité pendant les épreuves.
Article rédigé par Louis Colart
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (Reuters)

Vladimir Poutine, le président russe "a donné au comité
national antiterroriste une série d'instructions pour renforcer la sécurité sur
l'ensemble du territoire de la Fédération de Russie
", a déclaré un porte-parole
du comité.

Volgograd, ville située au sud de la Russie, a été touchée ce lundi
par un second attentat en deux jours
. Un trolleybus a été dévasté par une
explosion, qui aurait fait 14 morts et 28 blessés selon le dernier bilan.
Vladimir Poutine a par ailleurs demandé au directeur des services secrets, le
FSB, de se rendre sur place.

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Selon les premiers éléments de l'enquête, "l'engin explosif
a été déclenché par un kamikaze de sexe masculin
". Les explosifs utilisés
pour l'attentat présentent des éléments "identiques " à ceux utilisés
dimanche, ce qui "confirme la version d'un lien entre les deux
attentats
", ont ajouté les enquêteurs fédéraux.

"Je suis sous le choc " (Yelena Isinbayeva)

Dimanche, un attentat-suicide perpétré par une femme avait
déjà fait 17 morts dans la gare principale de Volgograd. D'après le site
internet Lifenews.ru
, la kamikaze pourrait être Oksana Aslanova, qui serait une
"veuve noire ", surnom donné aux veuves de rebelles qui visent ensuite
des civils russes pour venger leurs proches tués par les forces russes. En
octobre dernier, une kamikaze avait causé la mort de six personnes dans un bus
rempli d'étudiants.

"Il m'est difficile de dire quelque chose maintenant,
je suis sous le choc
", a déclaré Yelena Isinbayeva, la championne du monde
de saut à la perche, à l'agence officielle Itar-Tass. "Aucun des membres de
ma famille et de mes proches n'ont été touchés, mais j'ai peur, j'ai tout simplement
peur
", a ajouté celle qui est originaire de Volgograd.

Le Comité international olympique réaffirme sa confiance

La rébellion islamiste du Nord-Caucase, fortement suspectée
d'avoir perpétré les attentats de dimanche et lundi, inquiète les autorités
russes, qui craignent que les Jeux olympiques, qui doivent se tenir à Sotchi à
partir du 7 février, ne soient perturbés. Sotchi est sous haute surveillance
depuis de longs mois. Elle est située à 690 km au sud-ouest de Volgograd.

Le Comité international olympique a dit lundi n'avoir aucun
doute sur la capacité des autorités russes à assurer la sécurité des Jeux.

Le chef de l'insurrection islamiste du Nord-Caucase, le Tchétchène Dokou
Oumarov, a appelé ses partisans dans une vidéo mise en ligne en juillet dernier à
recourir à "la force maximale " pour empêcher le président Vladimir
Poutine d'organiser les Jeux olympiques d'hiver.

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