Attentats : les aveux de Mohamed Abrini confortent la thèse d'un réseau terroriste
Les aveux de Mohamed Abrini confortent la thèse d'un réseau terroriste à l'oeuvre à la fois à Paris le 13 novembre et à Bruxelles le 22 mars. En tout cas, ils tendent à démontrer une imbrication étroite entre les différents responsables de ces attentats. Abrini semble en effet cumuler un rôle de logisticien des attaques à Paris et un rôle de terroriste opérationnel à Bruxelles. Mais tout comme son ami d'enfance Salah Abdeslam il a apparemment renoncé à se faire exploser au tout dernier moment, en préférant s'enfuir de l'aéroport de Bruxelles, contrairement aux deux kamikazes qui l'accompagnaient.
La deuxième cible n'était pas Bruxelles mais la France à nouveau
Selon certaines informations, qui ont été confirmée dimanche matin par par la justice belge, le projet initial des terroristes de Bruxelles était de frapper à nouveau la France, mais acculés ces dernières semaines, traqués dans les banlieues de la capitale belge, ils auraient finalement décidé de semer la terreur à l'aéroport et dans le métro de Bruxelles, dans une sorte de baroud d'honneur mortifère.
Les interrogatoires à venir, voire les confrontations entre Abrini et Abdeslam, devraient permettre d'en savoir plus. Samedi soir, le parquet de Paris ne se prononçait pas en tout cas sur une éventuelle extradition rapide de "l'homme au chapeau" de l'aéroport de Bruxelles, Mohamed Abrini.
Trois autres inculpations
Le deuxième principal inculpé, soupçonné d'être le "deuxième homme" du métro, s'appelle Osama Krayem ( l'identité complète n'est pas confirmée par le parquet). Arrêté lui aussi vendredi, il est formellement identifié par la justice belge comme l'homme qui a discuté avec Khalid El Bakroui dans une station de métro, quelques minutes avant que celui-ci aille ensuite se faire exploser à la station Maelbeek. Mohamed Abrini et Osama Krayem ont été inculpés pour "participation à un groupe terroriste et assassinats terroristes", alors que deux autres l'ont été pour "complicité d'assassinats terroristes". Il s'agit d'un certain Hervé BM, un Rwandais de 25 ans arrêté en même temps de Krayem, et de Bilal E. M., 27 ans, déjà condamné l'an dernier à son retour de Syrie et qui avait récemment échappé à la surveillance par bracelet électronique.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.