: Vidéo "Si on ne faisait pas ce qu'on nous disait, c'était la peine de mort immédiate" : une rescapée d'Auschwitz témoigne
Esther Bejarano est l'une des dernières survivantes de l'orchestre des femmes d'Auschwitz. Elle témoigne.
Le lundi 27 janvier marque les 75 ans de la libération d'Auschwitz, en Pologne. La musicienne Esther Bejarano fait partie des rescapés du camp d'extermination nazi. Arrivée à Auschwitz à l'âge de 18 ans, elle avait immédiatement été repérée par les gardes pour ses talents d'accordéoniste. "Les SS nous ont obligés à jouer quand les nouveaux convois arrivaient, ceux qui étaient destinés aux chambres à gaz. On était obligé d'être là et de faire de la musique", témoigne-t-elle, interrogée par une équipe de France 2. "Vous savez, à Auschwitz, si vous ne faites pas ce qu'on vous dit, c'est la peine de mort immédiate."
Malgré elle, Esther Bejarano devient un rouage du camp. Sa musique aide à éviter les mouvements de panique parmi les déportés. "Les gens se disaient 'là où il y a de la musique, ça ne peut pas être si grave'. Pour moi personnellement, c'était le plus dur." Pour surmonter le traumatisme, Esther Bejarano chante contre l'extrêmisme à travers toute l'Allemagne, depuis 75 ans.
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