Libération du camp d'Auschwitz : Esther Sénot, 92 ans, se souvient
C'est le soixante-quinzième anniversaire de la libération d'Auschwitz (Pologne). Les rescapés du camp de concentration sont de moins en moins nombreux.
Auschwitz (Pologne) est le plus grand camp de concentration et d'extermination nazi. Plus d'un million de personnes sont mortes ici. L'immense cimetière sans tombes s'est muré dans le silence. Les cris des kapos ont fait place aux murmures des groupes venus voir de leurs yeux ce lieu de mémoire devenu musée. Esther Sénot, 92 ans, fait partie d'un groupe de Français. Elle a passé seize mois dans le camp. Elle est arrivée ici alors qu'elle n'avait que 15 ans. "Quand vous voyez toutes ces petites chaussures d'enfants, ça fait vraiment mal au cœur", dit-elle, émue.
106 à avoir eu la vie sauve
Comme la plupart des victimes du camp de concentration, Esther Sénot est juive. "Les enfants, les femmes, les vieillards allaient systématiquement directement dans les chambres à gaz. Ensuite, des commandos spéciaux venaient récupérer les corps et les emmenaient au crématoire", se souvient-elle. Après Auschwitz, le groupe se dirige vers Birkenau, à quelques kilomètres de là. C'est ici qu'arrivaient les trains de Drancy (Seine-Saint-Denis). Après trois jours de voyage, entassés dans les wagons, les déportés étaient classés en deux files : les plus fragiles étaient exterminés, les autres devaient rejoindre les camps de travail. Le jour où Esther Sénot est arrivée, elles sont 106 à avoir eu la vie sauve.
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