Belgique : une plaque de marbre incrustée depuis des années dans le mur d'une maison était un vestige de Pompéi

Voulant faire estimer un morceau de marbre ramené d'Italie et décorant un mur sa maison, un homme a sollicité l'avis d’experts du monde antique. Surprise : la pièce est inestimable.
Article rédigé par franceinfo - Jean-Jacques Héry
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Vestiges à Pompéi (Italie) en décembre 2020. Photo d'illustration (LUIGI SPINA/HO MIBACT/EIDON / MAXPPP)

Une étonnante découverte en Belgique. En cherchant à faire estimer un morceau de marbre ramené d'Italie, qui décorait depuis près de 25 ans un mur de sa maison, un homme a découvert qu'il possédait en réalité une pièce inestimable. Vieille de plus de 2 000 ans, ce morceau de marbre a été volé à Pompéi et avait disparu de la circulation. 

L'histoire commence par un courriel reçu par le musée gallo-romain de Tongres : un homme désireux de vendre sa maison souhaiterait recueillir des informations à propos d'une plaque de marbre incrustée dans un mur de l'habitation comme décoration. Trois photos sont jointes. Bart de Marsin, archéologue, est tout de suite intrigué. "Assez vite il était clair pour nous qu'il s'agissait d'un objet de Pompéi, volé dans les années 70."

Pour en avoir le cœur net, l'expert se rend sur place. Très vite, il reconnaît la pièce. L'homme lui raconte l'avoir achetée à un vendeur à la sauvette, après une visite du site archéologique italien en 1975. "Ce qu'on voit sur cette plaque en marbre, ce sont des reliefs représentant un tremblement de terre qui a touché Pompéi en 62 av. J.-C., avec une partie des murailles qui sont en train de s'écrouler, décrit l'archéologue. À Pompéi, il n'y a que deux preuves matérielles sur le tremblement de terre. Ce sont des objets très importants pour l'histoire de la ville."

Le morceau de marbre va retourner en Italie

Le propriétaire, qui plaide sa bonne foi, a reçu la visite de la police qui voulait connaître les conditions de l'acquisition de l'objet. "Il cherchait probablement une manière de vendre la plaque", note Bart de Marsin.

La pièce devrait bientôt retourner en Italie dans un musée. Quant au touriste amateur de souvenirs antiques vieux de plus de 2 000 ans, il espère obtenir une compensation financière pour l'avoir conservée si longtemps.

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