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Brexit: les ex-Premiers ministres Major et Blair réclament un retour aux urnes

On le sent venir depuis un moment. Une grande partie de la classe politique britannique est mal à l’aise avec le Brexit. Cette fois, c’est au tour de deux anciens Premier ministres, le conservateur John Major et le travailliste Tony Blair, de réclamer un nouveau vote.
Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1 min
John Major et au second plan Tony Blair. Les deux anciens Premier ministres sont favorable au maintien du Royaume-Uni au sein de l'Union européenne. (The Guardian /Jeff J Mitchell)

Theresa May est déjà confrontée à la fronde du Parlement britannique. Celui-ci considère que lui seul peut lancer le processus de sortie de l’Union. La Haute Cour de justice a rendu un arrêt confortant les députés. L’appel devant la cour Suprême sera examiné à compter du 5 décembre 2016. Les députés, majoritairement hostiles au Brexit, ont ainsi repris la main. S’ils obtiennent le feu vert de la cour, ils pourront contraindre Theresa May à négocier un Brexit «soft».
 
Une nouvelle épine vient de se planter dans le pied de Theresa May. Deux anciens Premiers ministres, et pas des moindres, s’interrogent publiquement sur la pertinence de la sortie de l’Union. Le conservateur John Major, le successeur de Margaret Thatcher, a estimé qu’il était tout à fait crédible de tenir un nouveau référendum, portant cette fois sur les termes de l’accord négocié avec l’Union.
 
«J'entends dire que les 48% ayant voté pour rester ne devraient pas avoir leur mot à dire sur ce qui va arriver. Je trouve cela difficile à accepter», a fait remarquer l’ancien Premier ministre, sans toutefois remettre en cause le vote.

Boris Johnson ne fait pas rire 
Son successeur, le travailliste Tony Blair va plus loin. «Il est encore possible d'arrêter le Brexit si le peuple britannique le décide, après avoir vu ce qu'il implique réellement», a-t-il déclaré dans une interview au magazine New Statesman.
 
Ultime signal, la place de Boris Johnson au sein de la diplomatie britannique. Nommé chef du Foreign Office après le oui au Brexit, il est de plus en plus décrié par ses homologues européens. La présence au sein du gouvernement du chantre du Brexit semblait incontournable, comme une garantie au bon respect du choix du peuple. Aujourd’hui, il a été écarté de tout rôle central dans la gestion du Brexit.
 
Enfin, le Monde rapporte des propos de Theresa May à l’adresse de son ministre des Affaires étrangères (article payant). En évoquant un vieux lord qui a euthanasié son chien, elle lance à Johnson: «Boris, le chien a été abattu…quand son maître a décidé qu’il ne servait plus à rien.» Blague ou mise en garde?

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