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Bruxelles craint un scénario analogue à celui des attaques de Paris

La capitale belge est toujours ce dimanche matin en état d'alerte maximale. Une dizaine d'hommes sont recherchés. Selon des enquêteurs, ils préparaient des attaques simultanées comme à Paris.
Article rédigé par Quentin Dickinson
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Bruxelles toujours en état d'urgence © MAXPPP)

Alors que la capitale belge vit au ralenti depuis plus de vingt-quatre heures, les forces de l'ordre multiplient les perquisitions et les contrôles de véhicules. Conjugués aux renseignements fournis par des services étrangers et aux éléments recueillis lors des interrogatoires des trois hommes, proches de Salah Abdeslam toujours en fuite  ce matin, ces coups de filet ont permis aux enquêteurs belges de cerner quelque peu les contours de la menace. Celle-ci consisterait en un scénario analogue à celui des attentats de Paris, c'est-à-dire en une série d'attaques simultanées en différents endroits de la capitale belge et de sa proche banlieue en Flandre. 

Comme à Paris, les individus recherchés - une dizaine selon des sources proches de l'enquête - seraient constitués en équipes distinctes, de façon à pouvoir frapper simultanément en plusieurs endroits différents dans un périmètre comprenant les dix-neuf communes de l'agglomération bruxelloise ainsi que les proches banlieues flamandes de Vilvorde et de Saventhem, l'aéroport international étant situé dans cette dernière.

Des stocks d'explosifs et de produits chimiques saisis

Les très nombreuses perquisitions, effectuées de nuit comme de jour depuis une semaine, ont permis de saisir un grand nombre d'armes et de munitions - ce qui n'est guère étonnant dans un pays au cœur du trafic d'armes en Europe - mais ce qui est une source d'inquiétude pour les enquêteurs, c'est qu'ils ont aussi mis la main sur des stocks d'explosifs et de produits chimiques. Ceci semble corroborer l'idée selon laquelle un artificier serait à l'œuvre quelque part dans Bruxelles, et que, dès lors, pour l'empêcher de confectionner un nombre croissant d'engins de mort, c'est aussi une course contre la montre qui est engagée.

Pendant ce temps se poursuit la recherche de Salah Abdeslam, vraisemblablement toujours terré quelque part à Bruxelles, mais dont il paraît de moins en moins certain qu'il ait partie liée avec la menace qui pèse sur Bruxelles. Le ministre de l'Intérieur, Jan Jambon, a clairement fait savoir cette nuit que les cibles de ses services allaient bien au-delà de la personne d'Abdeslam, pourtant toujours perçu ici comme l'ennemi public n° 1, étant donné qu'il est le seul dont l'identité ait été rendue publique.

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