Bruxelles plus tolérante sur le diesel : un "terrible compromis"
Malgré les doutes sur la fiabilité des tests sur les voitures aux moteurs diesel pointés par le scandale Volkswagen, Bruxelles a décidé mercredi de relever les plafonds d’émission de gaz polluants. L’accord applicable en deux temps a été négocié lors d’un comité technique, à l’issue d’une réflexion lancée en 2010.
A partir de septembre 2017, les seuils des tests seront relevés. Les véhicules pourront produire plus de deux fois plus d'émissions polluantes que la limite officielle fixée à 80 milligrammes/kilomètre. La marge de tolérance ne durera pas, en tout cas avec cette ampleur. A partir de janvier 2020, l’autorisation de dépassement des émissions d’oxyde d’azote, surtout associées aux moteurs diesel, passera de 110% à 50%. Pour Bruxelles, il s’agit de prendre en compte les contraintes de la conduite réelle par rapport aux tests menés en laboratoire et de laisser du temps aux constructeurs pour améliorer les moteurs diesel, les rendre moins polluants.
Mais l’annonce du compromis a fâché les associations de l’environnement et les Verts. Pour Yannick Jadot, député européen Europe-Ecologie-Les-Verts (EELV), "c’est un blanc-seing donné aux constructeurs automobiles pour continuer à polluer, c’est une récompense pour ceux qui ont triché".
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