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Comme la Grèce, l’Ukraine négocie sa dette

Alors que les regards sont tournés vers Athènes et la situation financière de la Grèce, l'Ukraine et ses créanciers privés ont convenu le 1er juillet 2015 qu'un accord sur la restructuration de la dette du pays devait être trouvé «aussi vite que possible». L'Ukraine connaît en effet une situation économique difficile.
Article rédigé par Pierre Magnan
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Le président ukrainien Petro Porochenko doit faire face à une situation difficile. (Danil Shamkin / NurPhoto)

Depuis plusieurs semaines, l'Ukraine et ses créanciers privés, principalement des fonds d'investissement américains, mènent de difficiles négociations sur une réduction de la dette du pays, réclamée par le FMI pour poursuivre son aide au pays.

Au bord de la faillite, l'Ukraine a bénéficié d'une ligne de crédit de 17,5 milliards de dollars du Fonds monétaire international (FMI) qui appelle, en contrepartie, à ramener la dette du pays à un niveau «soutenable».

Début juin, «le porte-parole du FMI annonçait froidement qu'un accord avec la Grèce était lointain tandis que Christine Lagarde laissait entendre à l'Ukraine que Kiev pouvait faire défaut sur ses remboursements au FMI jusqu'à ce qu'un accord sur la restructuration de sa dette soit trouvé», notait RFI qui évoquait un «deux poids, deux mesures».
 
Il faut dire que la situation du pays n’est pas au beau fixe. L'Ukraine, ravagée par plus d'un an de guerre dans l'Est industriel, a revu à la baisse sa prévision sur l'activité économique pour 2015, tablant désormais sur une chute de 9,5% de son Produit intérieur brut contre 7,5% auparavant. En 2014, le PIB avait déjà reculé de 6,8%.

Kiev en dette avec Moscou 
Depuis le 9 mai 2015, le ministère des Finances ukrainien dispose d'une proposition complète en vue d'une restructuration «qui remplit tous les critères du FMI et offre environ 16 milliards de dollars d'allègement pour l'Ukraine», affirment les créanciers privés, menés par le fonds américain Franklin Templeton.
 
Parmi les créanciers de l’Ukraine figure aussi la Russie. Kiev aurait une dette de quelque 20 milliards d’euros vis-à-vis de Moscou.

De son côté, l’Union européenne a procédé à un prêt de 1,8 milliard d'euros qui vient s'ajouter à l'assistance financière de 1,61 milliard d'euros déjà décidée en 2010 et en 2014. Au total, sur plusieurs années, l’Europe s’est engagée à aider l’Ukraine à hauteur de 11 milliards d’euros.

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