Corruption : la Roumanie mise sous surveillance par l’Europe
La Roumanie traverse une période trouble. Des manifestants se mobilisent contre la corruption tandis que Bruxelles évoque un recul de l’État de droit.
Depuis Bucarest (Roumanie), ils réclament le soutien de l’Europe. Sous la statue du roi Carol Ier et sous la neige, 600 manifestants sont venus célébrer à leur manière les débuts de la présidence roumaine de l'Union européenne. Parmi les mots d’ordre : le refus de la corruption et d’un projet de loi visant à amnistier les hommes politiques condamnés par la justice. Portés par la société civile, les magistrats protestent et résistent, mais sont l’objet de campagnes de dénigrement. Une ex-responsable du parquet anti-corruption a ainsi été révoquée.
Le gouvernement roumain souhaite apaiser les relations avec les magistrats
Petit à petit, le gouvernement démantèle l’arsenal anti-corruption. "Il y a deux ans, le parquet anticorruption condamnait définitivement quatre ministres, 25 parlementaires et de nombreux élus locaux. Aujourd’hui, la majorité sociale-démocrate au pouvoir souhaite lui couper les ailes", explique sur place le journaliste Pascal Verdeau. Des pressions sur les magistrats, les témoins et les lanceurs d’alerte sont menées. Le gouvernement affirme quant à lui respecter l’indépendance de la justice. Il souhaite désormais apaiser les relations avec les juges roumains. Pourtant, cela ne convainc pas Bruxelles, qui évoque un recul de l’État de droit et place Bucarest sous surveillance.
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