Crise agricole : ce que Paris va demander à l'Europe
"Le 15 février, ça va bouger, parce qu’on ne peut pas rester comme ça ", la petite phrase de François Hollande jeudi dernier, à propos de la crise agricole, sera-t-elle suivie d'effets ?
En tout cas la France n'arrive pas les mains vides à Bruxelles. Elle vient avec des propositions présentées dans un petit texte de trois pages. Elle plaide notamment pour une mesure d'urgence en faveur des producteurs de lait : le relèvement temporaire de plusieurs centimes par litre de ce qu'on appelle le "prix d'intervention", c'est-à-dire le prix en-dessous duquel l'Etat peut racheter une partie de la production. Une aide bienvenue quand le prix de vente est inférieur au prix de revient comme c'est le cas actuellement pour de nombreux producteurs. Concernant cette fois le marché du porc, le ministre de l'agriculture Stéphane Le Foll demande la prolongation de l'aide au stockage privé afin de limiter la surproduction.
Des règles fiables de traçabilité et d'étiquetage
Enfin la France va insister pour qu'il y ait enfin des règles fiables de traçabilité et d'étiquetage indiquant l'origine de la viande dans les aliments transformés comme les lasagnes, par exemple. La Commission européenne s'est toujours montrée réticente sur ce point. Mais aussi bien Stéphane Le Foll que François Hollande, qui suit de près le dossier, affichent un état d'esprit très combatif et espèrent rallier un maximum de pays derrière eux outre la Belgique et le Portugal, déjà sur la même ligne, et peut-être l'Espagne et l'Italie. Il restera surtout à obtenir l'adhésion de l'Allemagne.
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