Danemark : les électeurs appelés aux urnes pour des législatives à l'issue hautement incertaine
Selon les derniers sondages, le maintien de la Première ministre sociale-démocrate sortante, Mette Frederiksen, pourrait dépendre d'un parti centriste.
Le Danemark va-t-il basculer à droite ? Les Danois et les Danoises se rendent aux urnes mardi 1er novembre pour des législatives à suspense. Selon les derniers sondages, le maintien de la Première ministre sociale-démocrate sortante, Mette Frederiksen, face à un bloc regroupant la droite et l'extrême droite, pourrait dépendre d'un outsider centriste. Dans ce pays nordique de 5,9 millions d'habitants, la campagne continue jusqu'à la fermeture des bureaux de vote à 20 heures.
Le scrutin a été provoqué par la "crise des visons". Un parti, soutien du gouvernement minoritaire, avait menacé de le faire tomber s'il ne convoquait pas des élections pour s'assurer de la confiance des électeurs après la décision, ensuite déclarée illégale, d'abattre l'immense cheptel de visons du pays pour lutter contre le Covid-19. Les questions climatiques, ainsi que celles du coût de la vie – l'inflation est au plus haut depuis 40 ans – et du système de soins, ont dominé la campagne. La question de l'immigration, alors que la plupart des partis défendent une ligne ferme sur le sujet, a également été largement discutée.
Le dernier sondage, publié par l'institut Voxmeter, crédite le "bloc rouge" (gauche) mené par l'actuelle Première ministre de 49,1% contre 42,4% pour les "bleus", une alliance informelle des libéraux et des conservateurs avec trois formations populistes. Selon cette étude d'opinion, aucun bloc ne peut gouverner sans les Modérés, parti centriste créé cette année par l'ancien dirigeant libéral Lars Løkke Rasmussen, par deux fois Premier ministre dans le passé, qui rassemblerait 8,5% des suffrages.
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