Défilé du 14 juillet: les géographes, acteurs clés sur les théâtres de guerre

C'est le plus petit régiment des forces terrestres en métropole. Chargé au sein de l'armée de Terre du recueil et de l'exploitation de l'information géographique, le régiment du 28e GG peut être envoyé à tout moment sur une zone de conflit. Sa mission: faire des relevés topographiques qui serviront de base de données à l’élaboration de cartes et la mise à jour de plans de villes. Envoyés au Mali lors de l’opération Barkhane, en Centrafrique (Sangari) ou encore en Guyane française (Harpie) et en Afghanistan ces soldats sont avant tout des militaires, donc armés et en uniforme.

Equipés de GPS et de tachéomètres, ces militaires disposent de très peu de temps pour prendre des mesures d’angles, de distances ou collecter des données de positionnement. Ces sources d’informations sont précieuses pour les états-majors qui peaufinent leurs stratégies et s'en servent pour prendre des décisions ponctuelles.
 
Ce régiment de 300 personnes a pour objectif «d'aider les décideurs à maîtriser l'environnement physique, géophysique de leurs zones d'opérations et prendre les décisions les plus appropriées sur le plan militaire», a expliqué, sur France 2, le colonel Yannick Carré qui devait défiler sur les Champs-Elysées en tête de cette unité.

 
Geographes et topographes de l'armée française sont pavenus au fil du temps à creuser leur sillon, les ingénieurs du corps de Génie ayant longtemps voulu garder le monopole de cette activité qu’ils exerçaient sous le règne de Louis XIV. «Napoléon ne se déplaçait jamais sans ses géographes militaires issus du corps des ingénieurs géographes du roi Louis XIV», indique le site du ministère de la Défense. 

Cette année, le traditionnel défilé était racourci d’un quart d’heure non pas par souci d’économie mais, selon le ministère, pour ménager des troupes «surengagées» à l’étranger comme sur le territoire national avec l’opération Sentinelle depuis les attentats de janvier 2015.