Cet article date de plus de neuf ans.

Dette de la Grèce : les créanciers bouclent un projet d’accord

Un accord a été trouvé mardi soir par les créanciers d'Athènes que sont la Commission européenne, la Banque centrale et le FMI. Le texte va être examiné par le gouvernement grec dans la journée et par les ministres de Finances de la zone euro.
Article rédigé par Isabelle Labeyrie
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
  (Le gouvernement grec d'Alexis Tsipras va examiner le projet d'accord des créanciers internationaux © MaxPPP)

En échange d'une reprise de l'aide financière, la Grèce a présenté de nouvelles réformes à ses créanciers, la Commission européenne, la Banque centrale européenne (BCE) et le Fond monétaire international (FMI). Ces bailleurs de fonds se sont mis d'accord entre eux, mais les deux parties doivent à présent s'entendre. Des négociations autant financières que diplomatiques restent engagées à quelques jours d'une échéance financière cruciale pour la Grèce.

A LIRE AUSSI ►►►Juin, le mois de tous les dangers pour la Grèce

Des réformes en vue

Depuis quelques jours, les créanciers de la Grèce semblaient mieux se comprendre. Un négociateur a confié que "l'ambiance des discussions avait changé" . Dès lundi soir, leurs représentants s’étaient même retrouvés de façon impromptue à Berlin autour de François Hollande et Angela Merkel. Les discussions ont porté sur la dernière version du programme de réformes proposées par Athènes. Ce document de 46 pages présente des mesures "réalistes" pour sortir le pays de la crise, selon le Premier ministre grec, Alexis Tsipras.

a Grèce s'engage, par exemple, à mener une grande réforme de la TVA et à refondre le système de sécurité sociale. En échange, le pays ne veut pas toucher davantage à son droit du travail. Par ailleurs, le gouvernement grec ne veut plus réduire les retraites.

C'est probablement sur la base de cette nouvelle copie des efforts grecs que les bailleurs de fonds ont fini par se mettre d'accord entre eux. Reste à confronter les projets des deux parties.   

Des négociations urgentes

Si le temps presse pour une conciliation entre la Grèce et ses créanciers, c'est qu'Athènes doit encore rembourser 1,6 milliard d'euros. Une enveloppe qu'elle ne possède pas, alors que l’échéance de la première tranche tombe ce vendredi. Un défaut du pays attiserait de nouveau les craintes d'un Grexit, d'une sortie de la zone euro, avec un risque de turbulences sur les marchés financiers.

Le projet d'accord des créanciers doit être officiellement validé par Athènes et par les ministres de Finances de la zone euro. Alexis Tsipras doit se rendre à Bruxelles ce mercredi afin de rencontrer le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker. Le ministre Français de l'Economie, Emmanuel Macron, s'est dit "confiant " dans l'aboutissement d'une entente, estimant qu'il y a "un travail franco-allemand extrêmement intense"

Si le rendez-vous de mercredi soir entre le Premier ministre grec et le président de la Commission européenne a été finalement confirmé, il est entouré de prudence quant à son aboutissement. "Nous ne nous attendons pas à une conclusion de soir, c'est une première discussion" a fait savoir le porte-parole de la Commission, Margaritis Schinas.  

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.