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Exportation du porc vivant français : vers la fin de l’embargo russe

Le porc français vivant, les abats et la graisse porcins devraient à nouveau bientôt franchir la frontière russe. Après un an d’embargo décrété par la Russie, les échanges commerciaux vont reprendre.
Article rédigé par Véronique le Jeune
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Elevage de porcs en Bretagne (France3/Geopolis)

Fin janvier, un communiqué du ministère français de l’Agriculture annonce «qu’une rencontre entre services vétérinaires russes et français le 14 janvier (2015) à Berlin a débouché sur un accord de principe sur la reprise des exportations françaises de porcs vivants, d’abats et de graisses de porc vers la Russie». Une bonne nouvelle pour les producteurs de porcs qui vont pouvoir reprendre leurs échanges après un an d’embargo. 

Reportage: Séverine Breton, Thierry Bouilly, Hélène Notat

Un embargo sanitaire depuis un an
En février 2014, la Russie décide de ne plus importer de porc européen. Cette décision est officiellement motivée par la découverte de cas de peste porcine africaine dans l’Est de l’Europe. Reste que la Russie a également posé, en août 2014, un embargo sur de nombreux produits alimentaires européens (viande, fruits et légumes, lait) sur fond de conflit ukrainien.
 
Un embargo qui coûte cher
Le marché de l’exportation vers la Russie de porcs français vivants, d’abats et de graisse de porc est estimé à 100 millions d’euros. Avec l’embargo, les producteurs de porcs ont perdu un marché particulièrement lucratif. Selon le comité régional porcin de Bretagne, cet embargo coûte en moyenne 70.000 euros par an à un éleveur moyen.
 
Un effondrement des cours
L’embargo des Russes n’a fait qu’accentuer les difficultés économiques des éleveurs. La marchandise qui ne part plus en  Russie a fait baisser les prix.
En ce début d’année 2015, le cours du porc frôle la barre symbolique de 1 euro au kilo, alors que le prix de revient du porc français est 1,45 euro par kilo. Les éleveurs vendent à perte.
 
Appel à l’aide des éleveurs 
Les éleveurs de porcs demandent, depuis des mois, l'aide de Bruxelles pour faire face à cet embargo.

Stéphane Le Foll assure à ce sujet qu'il «maintient» sa demande auprès «du commissaire européen à l'Agriculture, Phil Hogan, pour que des mesures d'urgence, comme le stockage privé, puissent être prises tant que la situation restera tendue sur le marché européen de la viande porcine».

En France, des mesures spécifiques relatives aux cotisations sociales des éleveurs porcins les plus en difficultés ont été mises en place.

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