Flambée de violence en Irlande du Nord
Les commentaires des autorités claquent comme un constat d'échec : "la pire éruption de violence vue depuis bien longtemps dans le secteur", a précisé Alistair Finlay, officier de police. Colm McKevitt, élu d'un parti nationaliste irlandais au parlement régional ne se "rappelle pas d'une situation comme celle-là à Short Strand au cours des dix dernières années".
Entre 500 et 700 personnes ont participé à des combats de rue dans cette enclave catholique d'un quartier protestant de Belfast. Jets de pierres, de cocktails molotov et même tirs à balles réelles ont fait trois blessés, dont un photographe d'Associated Press. A moins d'un mois des célèbres défilés protestants de l'Ordre d'Orange, cette flambée de violence entre les deux communautés n'augure rien de bon.
Chaque camp se renvoie la responsabilité des affrontements
D'autant que les responsables politiques des deux bords accusent les agitateurs de l'autre communauté d'être à l'origine des affrontements. Pour le maire de la ville, Niall O Donnghaile, qui a qualifié la situation de "tendue et dangereuse", il s'agit de violences gratuites de la part des protestants, partisans du maintien de l'Ulster sous souveraineté britannique. Mais pour le député unioniste Michael Copeland, elles répondent à des attaques de biens protestants la semaine dernière par des catholiques républicains.
_ Des groupes armés dissidents rejettent toujours l'accord de paix de 1998. Il avait mis fin aux affrontements entre les groupes républicains catholiques qui souhaitaient l'union de l'Irlande du Nord avec la République d'Irlande et les unionistes protestants qui voulaient rester dans le giron du Royaume-Uni.
Caroline Caldier, avec agences
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