Géorgie : un chef de l'opposition arrêté lors d'une violente opération policière
L'opposant Nika Melia est accusé "d'organisation de violences de masse" lors des manifestations anti-gouvernementales en 2019.
La police géorgienne a arrêté, mardi 23 février, un leader de l'opposition lors d'un violent raid au siège de son parti. Nika Melia, le chef du principal parti d'opposition en Géorgie, le Mouvement national uni (MNU), a été sorti des locaux de sa formation politique pour être placé en détention provisoire.
Il est accusé "d'organisation de violences de masse" lors des manifestations anti-gouvernementales en 2019, mais estime que ces accusations sont de nature politique.
Une arrestation en pleine crise politique
Des centaines de policiers anti-émeute ont utilisé des gaz lacrymogènes contre les partisans de Nika Melia et des dirigeants de tous les partis d'opposition qui campaient devant le bâtiment depuis mercredi. Des dizaines de soutiens de l'opposition ont également été interpellés.
L'opération policière fait suite à la démission du Premier ministre, Giorgi Gakharia, jeudi, qui a cité un désaccord au sein du parti au pouvoir concernant l'application d'une ordonnance judiciaire visant à placer Nika Melia en détention provisoire.
L'ordre d'arrêter Nika Melia a aggravé une crise politique qui sévit dans la nation du Caucase depuis les élections législatives d'octobre. Les partis d'opposition ont affirmé que le scrutin avait été truqué après que le parti Rêve géorgien a revendiqué une courte victoire. Dans la foulée de la démission de Giorgi Gakharia, ils ont appelé à des élections anticipées.
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