L'Allemagne a estimé mercredi qu'il n'était pas nécessaire de renforcer le Fonds européen de stabilité financière
"Il (le FESF) est loin d'être épuisé. En disant cela, tout est dit", a déclaré, le porte-parole du gouvernement lors d'un point presse.
La capacité actuelle de FESF est de 440 milliards d'euros, somme qui passe à 750 milliards si l'on ajoute les contributions de l'UE et du FMI, qui participent aux plans de sauvetage de pays de la zone euro.
La pression vient des investisseurs qui appelaient à une forte puissance financière du Fonds. Mais les dirigeants européens ne se sont pas engagés sur cette voie.
Empruntant sur les marchés avec la garantie des Etats membres de la zone euro pour ensuite prêter aux pays en difficulté, le Fonds s'est actuellement engagé sur au moins142 milliards d'euros d'aides, dont bénéficient la Grèce, l'Irlande et le Portugal. Ce qui laisse 298 milliards pour faire face aux futures échéances.
Or, les économistes ont calculé qu'un plan de sauvetage de l'Espagne coûterait 290 milliards d'euros et qu'un programme d'urgence pour l'Italie représenterait quelque 490 milliards d'euros.
Les électeurs allemands ne veulent pas payer la facture
Les propos du porte-parole du gouvernement allemand illustrent les difficultés éprouvées par Berlin pour convaincre ses électeurs du bien-fondé de l'engagement du gouvernement dans la résolution de la crise de la dette de la zone euro.
Selon un sondage réalisé les 4 et 5 août, près de 52% des 578 membres de la CDU (Union chrétienne démocrate) et de la CSU (Union chrétienne sociale) se disent opposés au plan de sauvetage des partenaires de Berlin dans la zone euro et seuls 42% approuvent le plan d'aide à la Grèce, à l'Irlande et au Portugal.
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