Après la rupture d'un câble sous-marin, l'Estonie lance des patrouilles en mer Baltique pour protéger sa connexion électrique avec la Finlande

Un navire pétrolier est soupçonné d'avoir endommagé le câble EstLink2 mercredi, et d'appartenir à une "flotte fantôme" pilotée par la Russie. L'Otan compte renforcer sa présence militaire dans la zone.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un navire des gardes-frontières finlandais et le pétrolier "Eagle S" en mer près de Porkkalanniemi, le 26 décembre. (FINNISH BORDER GUARD / AFP)

Une surveillance accrue sur fond de tensions. L'Estonie a lancé des patrouilles en mer Baltique, vendredi 27 décembre, pour protéger sa connexion électrique avec la Finlande, deux jours après que le câble EstLink 2 reliant les deux pays a été rompu, probablement par un pétrolier en provenance d'un port russe, a annoncé le ministre estonien de la Défense. "Nous avons décidé d'envoyer notre marine à proximité d'Estlink 1 [un autre câble sous la mer Baltique] pour défendre et sécuriser notre connexion énergétique avec la Finlande", a écrit sur X Hanno Pevkur, ministre de la Défense estonien.

La liaison à courant continu EstLink 2 entre la Finlande et l'Estonie a été interrompue mercredi et les soupçons se sont portés sur un pétrolier, le Eagle S, battant pavillon des îles Cook et suspecté de faire partie d'une "flotte fantôme" au service de la Russie, selon la police finlandaise. Le bateau a été aussitôt arraisonné et escorté par un patrouilleur finlandais.

"Bien sûr, l'enquête doit déterminer tous les détails de l'endommagement du câble EstLink 2 et des câbles de communication, mais notre tâche consiste à envoyer immédiatement un message clair pour dire que nous sommes prêts à défendre les connexions entre l'Estonie et la Finlande, même avec des moyens militaires", a aussi expliqué Hanno Pevkur dans un communiqué.

Il a déclaré être en contact avec la Finlande et avec le commandant des forces européennes de l'Otan dont les deux pays sont membres. Mark Rutte, le chef de l'Alliance atlantique, a même assuré vendredi que l'Otan allait "renforcer sa présence militaire en mer Baltique". De nombreux incidents similaires ont eu lieu dans cette zone depuis l'invasion russe de l'Ukraine en 2022.

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