L'Europe et le budget 2015 : négociations en coulisses
Officiellement, tout baigne. Le gouvernement est "tout à fait serein" et le parlement parfaitement souverain. C'est lui, et lui seul, qui décide du budget de la nation. Sauf que Bruxelles dispose d'un droit de regard et d'un arsenal répressif dont une possible amende de 4 milliards d'euros et une mise sous tutelle du gouvernement. Une peine maximale qui fait sourire au sein de l'exécutif : "Est-ce que vous croyez sérieusement que ça peut arriver ?"
En coulisses, les négociations sont pourtant intenses. Car le temps presse, tout sera joué d'ici le 30 octobre avec un rendez-vous crucial à Bruxelles en fin de semaine prochaine. Et d'ici là, les débats à l'Assemblée pourraient infléchir le projet de loi dans le sens voulu par la commission, celui des réformes structurelles. D'où les signaux envoyés à propos de l'assurance chômage. Une réforme souhaitée par le Premier ministre et le ministre de l'Economie et repoussée par le président de la République dans un savant pas de deux devenu valse à trois temps.
A LIRE AUSSI ►►► Assurance chômage : pas de réforme "immédiatement" assure l'Elysée
Beaucoup d'effort, donc, pour amadouer Bruxelles, tout en rassurant les Français inquiets de cette perte de souveraineté. Comme le dit un poids lourds de Bercy, "l'opinion a besoin d'un certain niveau de tension avec l'Europe." En la matière, elle est servie.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.