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L'Irlande dit oui à l'Europe du traité de Lisbonne

Sans même attendre la fin du dépouillement des bulletins, le Premier ministre irlandais s'est félicité de la victoire du "oui". "Aujourd'hui, le peuple irlandais a parlé d'une voix claire et forte. C'est un grand jour pour l'Irlande et c'est un grand jour pour l'Europe", a estimé Brian Cowen. Le résultat définitif est arrivé en fin d'après-midi : 67,13% de "oui".
Article rédigé par franceinfo
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Franceinfo (Franceinfo)

Cette fois-ci sera la bonne. En juin 2008, les Irlandais avaient rejeté le traité de Lisbonne à 53%. Aujourd'hui, ils l'ont validé très largement. A plus de 67%.  67,13% très exactement, selon les résultats officiels.

Sur les 43 circonscriptions que compte l'Irlande, seules deux situées dans le nord-ouest ont majoritairement rejeté le traité, et encore de justesse. Parmi
les autres, 31 ont basculé du "non" en 2008 au "oui" cette année, parfois dans
des proportions importantes.
Ainsi, dans le sud-ouest de Dublin, banlieue populaire et bastion du "non"
où il avait recueilli environ 65% en 2008, 59% des votants ont approuvé le
traité.
Le vote le plus massif en faveur du traité a été recueilli dans une
circonscription du nord de Dublin, avec 82% de "oui".

REFERENDUM EIRE

Sans même attendre le chiffre définitif, dès le début d'après-midi, les autorités se félicitaient de ce succès, estimant qu'aujourd'hui était un “grand jour pour l'Europe”, selon l'expression de Brian Cowen, le Premier ministre.
_ C'est un “bon jour pour l'Europe”, enchaîne le présidence suédoise de l'UE.

“L'Europe a écouté - et pris en compte - les inquiétudes du peuple
irlandais”, explique ainsi le Premier ministre suédois. “C'est la coopération européenne sous sa meilleure forme. La décision de conserver un commissaire provenant de chacun des Etats-membres était une bonne décision.”
_ Car ce fut, il y a deux ans, l'une des explications du "non" irlandais : la peur de voir disparaître "leur" commissaire à Bruxelles.

Deux pays doivent encore ratifier le traité de Lisbonne:

  • La Pologne dont le Parlement a pourtant approuvé le traité en avril. Mais son président attendait une "solution" au "non" irlandais.

  • La République tchèque: les deux chambres se sont prononcées en faveur du texte, mais le chef de l'Etat fait lui aussi de la résistance. Le Premier ministre, lui, estime que son pays ratifiera le traité avant la fin de l'année?

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