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L'Union européenne demande la libération de Mohamed Morsi

La situation en Egypte ne s'améliore pas. Alors que la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton était en visite au Caire, de nouveaux meurtres de policiers ont été perpétrés dans la région du nord Sinaï.
Article rédigé par Ouafia Kheniche
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Maxppp)

Au moment où Catherine
Ashton
est au Caire, les affrontements se poursuivent entre pro et anti-Morsi. Un
policier, membre des forces de sécurité d'Al-Arich, ville du Nord Sinaï, a été assassiné
devant un commissariat, un autre cette nuit devant chez lui, également à Al-Arich,
et enfin un troisième dans un poste de police à Cheikh Zouweïd.

Lors de sa visite,
Catherine Ashton, a regretté de ne pas pouvoir rencontrer Mohamed Morsi. La chef de la diplomatie
européenne a d'ailleurs demandé la libération du président déchu. Elle a pu
s'entretenir avec les principaux membres du gouvernement de transition, qui a prêté
serment mardi dernier.
Elle a notamment vu le nouvel homme fort du pays, le
chef de l'armée, vice-Premier ministre et ministre de la Défense, le général
Abdel Fattah al-Sissi.

Ashton a souhaité voir Morsi

Pendant ces rencontres,
les partisans du président islamiste déchu ont manifesté par milliers, dans la
journée, à proximité du siège du gouvernement au Caire.

Catherine Ashton a
insisté au cours de ces discussions sur le souhait de l'UE de "voir
l'Egypte aller de l'avant vers un futur démocratique... Je pense qu'il devrait
être libéré, mais on m'a assuré qu'il allait bien
", a-t-elle expliqué à
propos de Mohamed Morsi .

"J'aurais aimé le voir ", a-t-elle ajouté.

Nouvelle présidentielle

Catherine Ashton a eu
des entretiens avec le mouvement Tamarrod, à l'origine des manifestations qui
ont précédé l'éviction de Morsi mais aussi avec des dirigeants du Parti de la
liberté et de la justice (PLJ), branche politique des Frères musulmans, dont
est issu Morsi.  Lors de cet entretien, la délégation du PLJ a "exprimé sa
surprise et sa condamnation de la position officielle de l'Union européenne, qui n'a pas jusqu'à présent condamné le coup d'Etat militaire déniant le droit du peuple égyptien à choisir son président, son Parlement et sa Constitution
", explique le mouvement dans un communiqué.

Le gouvernement de
transition doit permettre l'adoption d'une nouvelle Constitution, puis d'ici 2014
à des législatives, avant une nouvelle élection présidentielle.

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