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L'Union européenne est près de conclure un accord pour encadrer cette pratique spéculative

Bruxelles, Madrid, Paris et RomeSaluant la décision prise par ces pays, la Commission européenne a rappelé qu'elle avait lancé une proposition il y a un an pour créer un cadre harmonisé sur les ventes à découvert, afin de réduire les risques et éviter la fragmentation des marchés.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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La bourse de Paris. Cette mesure ne vise pas à interdire les ventes à découvert à l'échelle européenne. (France 2)
Bruxelles, Madrid, Paris et Rome

Saluant la décision prise par ces pays, la Commission européenne a rappelé qu'elle avait lancé une proposition il y a un an pour créer un cadre harmonisé sur les ventes à découvert, afin de réduire les risques et éviter la fragmentation des marchés.

"Les négociations ont beaucoup avancé. Nous sommes tout près d'un accord et le commissaire Michel Barnier appelle à un compromis pour qu'un accord soit trouvé en septembre", a affirmé Chantal Hugues, porte-parole du commissaire aux Services financiers.

Cet accord vise à donner le pouvoir aux législateurs nationaux d'interdire les ventes à découvert, certains ne pouvant pas le faire actuellement, mais il ne s'agit pas d'interdire les ventes à découvert à l'échelle européenne.

Ce mécanisme spéculatif consiste à vendre un actif qu'on ne possède pas encore et le revendre, avec l'espoir d'empocher une forte différence.

Berlin y est favorable

L'Allemagne s'est dite favorable vendredi à une interdiction des ventes à découvert dans toute l'Europe, mais la Grande-Bretagne a aussitôt fait savoir qu'elle n'envisageait pas d'interdire cette pratique.

Berlin interdit les ventes à découvert dites "à nu" depuis l'an dernier, et ce sur tous les titres cotés. Ces ventes, dites "à nu", permettent à un investisseur de vendre à terme un actif sans s'être assuré au préalable qu'il pourrait en disposer.

En septembre 2010, la Commission européenne avait proposé d'obliger les opérateurs qui recourent aux ventes "à nu" sur les actions et les obligations d'Etat à fournir des garanties qu'ils pourront livrer les titres qu'ils promettent.

Cette proposition avait été saluée par Bercy qui avait jugé que "dans les faits, cela revenait à interdire les ventes à découvert 'à nu'", mais sous une forme plus subtile, qui est en vigueur aux Etats-Unis sur les actions".

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