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"Bernés", "trahis" : les pêcheurs britanniques déchantent après l’accord post-Brexit avec Bruxelles

La pêche était le point le plus épineux de l’accord commercial post-Brexit trouvé avec l’Union européenne. Les concessions faites par Boris Johnson laissent aux pêcheurs anglais un goût amer.

Article rédigé par Richard Place
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Un bateau de pêche quitte le port de pêche de Bridlington, dans le nord-est de l'Angleterre, pour la mer du Nord, le 11 décembre 2020. (OLI SCARFF / AFP)

Les pêcheurs britanniques en veulent à Boris Johnson. Dans l’accord commercial post-Brexit trouvé avec l’Union européenne la semaine dernière, la pêche était le point le plus épineux. Les négociations ont longtemps achoppé, et finalement les concessions faites par le Premier ministre anglais agacent son propre camp.

Les chalutiers européens seront toujours là

Ce qu’ils voulaient, c’était moins de pêcheurs européens dans leurs eaux tout en continuant les échanges lucratifs avec le continent. C’est ce qu’on leur avait d’ailleurs promis. Ce qu’ils auront, ce sont les mêmes chalutiers français, belges ou espagnols à côté d’eux au 1er janvier, certes avec des quotas de pêche qui vont baisser de 25% dans les cinq années à venir. Et des possibilités de commerce désormais très floues.

Ce document de 1 200 pages ne prévoit rien pour faire des échanges de poissons à l’extérieur du Royaume-Uni, ce qui nous permet habituellement d’établir un plan annuel de pêche. On va vraiment être en difficulté cette année.

Andrew Locker, président de la Fédération britannique des organisations de pêcheurs

à franceinfo

Avec les pêcheurs, Boris Johnson disposait de sérieux alliés pour la campagne du Brexit. Et sa cravate couverte de poissons à l’annonce de l’accord, la semaine dernière, ne suffit plus pour les convaincre. Ils ont aujourd’hui le sentiment d’avoir été bernés. Leur représentant se dit "en colère, déçu et trahi".

Les pêcheurs britanniques furieux : écoutez le reportage de Richard Place

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