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Brexit : ce qu'il faut retenir des Mémoires de David Cameron, le Premier ministre à l'origine du référendum de 2016

L'ex-chef du gouvernement britannique sort jeudi "For the Record". Un livre dans lequel il revient notamment sur le référendum qui a déclenché le Brexit et qui défraie déjà la chronique outre-Manche.

Article rédigé par franceinfo
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Boris Johnson (à gauche), alors maire de Londres, et David Cameron, alors Premier ministre britannique, le 7 juillet 2015, à Londres (Royaume-Uni). (JACK TAYLOR / AFP)

Riche actualité éditoriale anglo-saxonne cette semaine. Après les Mémoires du lanceur d'alerte américain Edward Snowden, qui seront publiées mardi 17 septembre aux Etats-Unis, ce sont celles de l'ancien Premier ministre britannique David Cameron qui défraient la chronique. Intitulé For the Record, l'ouvrage sort jeudi 19 septembre au Royaume-Uni. Pour la première fois, l'ancien dirigeant conservateur revient sur les conséquences du référendum qu'il avait organisé en juin 2016 sur le maintien ou non du Royaume-Uni dans l'Union européenne, et qui avait été remporté à 52% par les partisans du Brexit. Que faut-il retenir de ce livre, qui n'est pas traduit pour l'instant en France ?

Il accuse Boris Johnson d'avoir menti

David Cameron s'en prend à tous ceux qui ont prôné une sortie de l'Union européenne, à compter par l'actuel Premier ministre britannique, Boris Johnson, explique RFIDans son livre, il estime notamment que l'ancien maire de Londres et les autres partisans du Brexit "ont été les ambassadeurs du populisme et ont laissé la vérité aux vestiaires". David Cameron les accuse d'avoir menti aux Britanniques. Selon lui, Boris Johnson a défendu le Brexit uniquement par intérêt pour sa propre carrière, en étant persuadé que les pro-Brexit perdraient.

Il reconnaît son échec sur le Brexit

Son livre est aussi un aveu d'échec. "J'ai échoué", reconnaît David Cameron, qui avait été obligé de démissionner quelques jours après le référendum gagné par les "Brexiters" à 52%. Il a confié au Times qu'il pensait "tous les jours" à cet échec. Il a avoué, en outre, "regretter profondément" que le Royaume-Uni sorte de l'Union européenne. L'ancien responsable politique a relayé cette interview sur son compte Twitter.

Il estime que le référendum était "inévitable"

Néanmoins, rapporte Le Monde, David Cameron juge que le référendum était "inévitable", spécialement depuis la crise de la zone euro. "L'UE changeait sous nos yeux et notre situation précaire en son sein devenait encore plus difficile à tenir", écrit l'ancien chef du gouvernement. David Cameron s'était en effet engagé en 2013 à tenir cette consultation, pour contenir l'aile eurosceptique du Parti conservateur et la montée du parti Ukip, partisan du Brexit, emmené par Nigel Farage. "Je m'inquiète désespérément de ce que réserve l'avenir", a aussi déclaré l'ex-Premier ministre au Times.

Il s'étonne des querelles des conservateurs

David Cameron confie aussi sa stupéfaction face aux déchirements fratricides au sein des Tories (le Parti conservateur), au point que 21 députés, dont le petit-fils de Winston Churchill, en ont été exclus début septembre. "Certains pensent sans doute qu'en amour, à la guerre ou en politique, tout est permis, explique-t-il au Times dans le cadre de la promotion du livre. Moi, je pensais qu'il y avait des endroits où les conservateurs n'iraient pas s'affronter. Et ils l'ont fait."

Il a fumé du haschich quand il était jeune

Dans un registre plus léger, l'ancien Premier ministre britannique glisse aussi dans ses Mémoires qu'il a fumé du haschich dans sa jeunesse. Lorsqu'il se trouvait dans le très chic collège d'Eton, il prenait un bateau jusqu'à une île au milieu de la Tamise pour "fumer des joints" avec deux de ses amis, relate la BBC. Convoqué par le directeur, il a assuré n'avoir fumé qu'"une seule fois de la drogue", développant pour l'occasion un "paquet de plus en plus élaboré de mensonges". Il a ainsi été exclu une semaine du collège.

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