Sommet européen : Macron se dit "tout à fait ouvert" à un report du Brexit "le plus court possible"
Le président français a estimé qu'en cas de rejet par les parlementaires britanniques de l'accord négocié avec l'UE, "nous irions vers un 'no deal'".
Ce qu'il faut savoir
Les chefs d'Etat vont-ils accorder un sursis au Royaume-Uni ? Le Conseil européen va tenter, jeudi 21 mars, d'éviter une sortie brutale du Royaume-Uni de l'Union européenne, à huit jours de la date fatidique fixée pour le Brexit. Accepter ou non le report jusqu'au 30 juin demandé par Londres dépend d'une décision à l'unanimité des 27 autres pays membres. A son arrivée, Emmanuel Macron s'est dit "tout à fait ouvert à ce qu'il y ait une prolongation technique (...) la plus courte possible". Suivez cette journée dans notre direct.
Quel impact sur les européennes ? Les chefs d'Etat redoutent qu'une éventuelle prolongation du feuilleton du Brexit ne vienne perturber les élections européennes de la fin mai. La Commission européenne estime qu'un tel report ne peut durer au-delà du 23 mai, date du début des élections européennes, ou alors être bien plus étendu.
La France prête à un veto. Si la Première ministre britannique n'est pas en mesure "de présenter au Conseil européen des garanties suffisantes sur la crédibilité de sa stratégie", sa demande de report sera "écartée" au profit du scénario d'une "sortie sans accord", a prévenu le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian.
Theresa May met la pression sur les députés. Trois options se présentent aux parlementaires britanniques, selon Theresa May : quitter l'UE avec un accord, partir sans accord ou ne pas partir du tout. "Il est grand temps que nous prenions une décision", a-t-elle dit, mercredi soir, disant espérer "ardemment que les parlementaires trouveront le moyen d'approuver l'accord" qu'elle a négocié avec Bruxelles. Ce texte a pourtant déjà été rejeté à deux reprises.
Jeremy Corbyn à Bruxelles. Le leader de l'opposition, chef de file du Labour, a rencontré Michel Barnier, négociateur en chef de l'Union européenne, mercredi. A l'issue de l'entretien, il a dit sa détermination à trouver "une alternative constructive" et "un accord" pour "éviter un Brexit dur".