Brexit : La "première réaction" du Parlement européen à l'offre du gouvernement britannique n'est "pas positive", affirme Guy Verhofstadt
Le Premier ministre britannique Boris Johnson a présenté une proposition de "compromis" pour éviter un Brexit sans accord, accueillie plutôt froidement par les Européens.
Ce qu'il faut savoir
Boris Johnson dévoile son "compromis" de la dernière chance. Le Premier ministre britannique a publié, mercredi 2 octobre, son plan pour éviter un Brexit sans accord le 31 octobre, avec une alternative sur la frontière irlandaise. Selon Londres, cette proposition permet d'éviter des contrôles douaniers physiques à la frontière. La "première réaction" du Parlement européen à l'offre du gouvernement britannique sur le Brexit n'est "pas positive", a déclaré pour sa part le député Guy Verhofstadt, qui préside le groupe chargé du divorce au sein de cette assemblée. "Nous ne pensons pas" que cette proposition présente "les garanties nécessaires dont l'Irlande a besoin", a-t-il ajouté. Suivez la situation en direct et les réactions à cette annonce sur franceinfo.
Nouvelle suspension du Parlement. Boris Johnson veut suspendre le Parlement pour quelques jours à partir du mardi 8 octobre, comme il est de tradition avant un discours de politique générale lu par la reine Elizabeth II, prévu le 14 octobre, ont annoncé ses services mercredi.
Tenter de résoudre le casse-tête sur la frontière irlandaise. Le plan de Boris Johnson, qui remplace le "backstop" décrié du précédent accord, prévoit que l'Irlande du nord appartienne à la même zone douanière que la Grande-Bretagne mais que la province britannique conserve les régulations de l'UE pendant une période de transition.
Un effet négatif sur la Bourse de Londres. A moins d'une heure de la clôture, l'indice FTSE 100 chutait de 3,19% à 7 125,94 points. La Bourse de Londres creuse ses pertes en raison d'inquiétudes sur la croissance mondiale, mais surtout des incertitudes entourant le Brexit.
Le Parti unioniste démocrate (DUP) favorable à cet accord. Jusqu'alors arc-bouté contre le principe d'avoir un régime différent du reste de la Grande-Bretagne, le parti extrémiste nord-Irlandais (DUP), qui faisait la pluie et le beau temps sous Theresa May, semble être prêt à des concessions. Il estime que la proposition de Boris Johnson ne "met pas en danger" le marché intérieur du Royaume-Uni et "protège" l'accord de paix en Irlande du Nord, paix difficilement établie en 1998.