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Brexit : le texte controversé de Boris Johnson franchit un premier obstacle devant les députés

Ce soutien initial n'est pas une surprise, au regard de la large majorité dont dispose le Premier ministre conservateur. Mais la suite du cheminement parlementaire de ce projet s'annonce plus incertaine.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, s'exprime à la Chambre des communes, le 14 septembre 2020, à Londres (Royaume-Uni). (REUTERS)

C'est une première victoire mais le plus dur est à venir. Le projet de Boris Johnson de revenir sur certains engagements pris dans le cadre du Brexit a franchi, lundi 14 septembre, un premier obstacle au Parlement britannique, malgré la fronde d'une partie du camp conservateur.

Le projet de loi, qui viole le droit international et contient des dispositions controversées concernant l'Irlande du Nord, a été approuvé par 340 votes pour. En face, 263 élus se sont opposés au texte, au terme d'une journée où la Chambre des communes a renoué avec les débats enflammés autour du Brexit, entré officiellement en vigueur le 31 janvier.

Un parcours législatif semé d'embûches

Venu en personne devant les députés défendre le texte, Boris Johnson l'a jugé "essentiel pour maintenir l'intégrité politique et économique du Royaume-Uni". Il a accusé l'Union européenne d'utiliser les dispositions destinées à garantir la paix en Irlande du Nord comme un "levier" dans les négociations commerciales en cours et de menacer de créer "une frontière douanière dans notre propre pays". Selon lui, son projet de loi représente un "filet de sécurité", une "police d'assurance", dont le pays n'aura pas à se servir si Londres et Bruxelles parviennent à s'accorder.

Ce soutien initial n'est pas une surprise au regard de la large majorité dont dispose Boris Johnson. Mais la suite du cheminement parlementaire de ce projet s'annonce plus incertain, avec notamment l'examen en début de semaine prochaine d'un amendement qui imposerait un verrou parlementaire avant tout changement relatif à l'accord de sortie de l'Union européenne. Il faudra aussi l'accord des Lords, qui composent la chambre haute du Parlement et disent craindre un coup porté à la crédibilité du Royaume-Uni sur la scène internationale.

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