Brexit : Boris Johnson rencontrera Ursula von der Leyen mercredi à Bruxelles
Le Premier ministre britannique et la présidente de la Commission européenne jouent une de leurs dernières cartes, alors que les négociations commerciales post-Brexit s'enlisent.
Ce qu'il faut savoir
Un dîner pour se mettre d'accord. Boris Johnson va rencontrer Ursula Von der Leyen mercredi 9 décembre à Bruxelles pour débloquer les négociations commerciales post-Brexit, toujours dans l'impasse, a annoncé mardi un porte-parole de Downing Street. La cheffe de l'exécutif européen a dit sur Twitter avoir "hâte d'accueillir le Premier ministre britannique". Ce rendez-vous sera le point d'orgue des discussions qui durent depuis plusieurs mois.
Ce direct est désormais terminé.
Une concession des Britanniques. Le gouvernement britannique a annoncé mardi le retrait des clauses de la loi sur le marché intérieur contraires aux dispositions de l'accord de retrait de l'Union européenne conclu en janvier, après s'être entendu avec Bruxelles sur la question de l'Irlande du Nord. Si les négociations commerciales continuent de s'enliser, ce geste s'apparente à une concession du Royaume-Uni. Avec sa loi controversée qui, de son propre aveu, violait les règles du droit international, Londres entendait avoir le pouvoir de prendre unilatéralement des décisions commerciales dans sa province d'Irlande du Nord, pouvoirs censés être partagés avec les Européens selon l'accord de Brexit. Il enfreignait ainsi des dispositions clés du traité conclu l'an dernier, qui vise à éviter le retour d'une frontière sur l'île d'Irlande, conformément à l'accord de paix de 1998 qui a mis fin à trois décennies de violences dans la province.
Des points de crispation demeurent. La fin de la période de transition post-Brexit approche dangereusement, mais les discussions entre Britanniques et Européens continuent d'achopper sur les trois mêmes sujets : l'accès européen aux eaux britanniques, la manière de régler les différends dans le futur accord et les garanties exigées à Londres en matière de concurrence en échange d'un accès sans droits de douanes ni quotas à son immense marché.
La période de transition s'achèvera le 31 décembre 2020. Les discussions avaient repris dimanche, avant la fin de la période de transition prévue le 31 décembre. Un échec exigerait la préparation de mesures d'urgence car un "no deal" entraînerait, dès le 1er janvier, des échanges fondés sur les règles de l'Organisation mondiale du commerce, synonymes de droits de douane ou de quotas, potentiellement dévastateurs pour des économies déjà fragilisées par la pandémie.