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Le Brexit donne des idées aux eurosceptiques dans toute l'Europe

Après le vote des Britanniques en faveur d'une sortie de l'Union européenne, de nombreux mouvements d'extrême droite demandent à leur tour un référendum.

Article rédigé par franceinfo
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Le député néérlandais d'extrême droite Geert Wilders, le 18 mars 2016, à Schipol, aux Pays-Bas. (REMKO DE WAAL / ANP / AFP)

La décision des Britanniques de quitter l'Union européenne donne des idées aux détracteurs de l'UE, vendredi 24 juin. Certains réclament des référendums, d'autres moins de contraintes de la part de Bruxelles.

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En France

Au vu des résultats britanniques, la présidente du Front national Marine Le Pen a immédiatement appelé à un référendum en France. "Victoire de la liberté ! Comme je le demande depuis des années, il faut maintenant le même référendum en France et dans les pays de l'UE", a lancé sur Twitter la patronne du parti d'extrême droite.

Dans un communiqué, Jean-Marie Le Pen, le cofondateur du FN, "félicite le peuple britannique pour son courage et son esprit de résistance. (...) Aujourd'hui le Brexit, demain le 'Fraxit' ! Sur ce sujet capital, le peuple français doit être consulté sans attendre par la seule voie acceptable, celle du référendum".

Aux Pays-Bas

Le député d'extrême droite néerlandais Geert Wilders réclame la même chose pour les Pays-Bas. "Le jeudi 23 juin 2016 sera marqué dans l'histoire comme le jour de l'indépendance du Royaume-Uni. L'élite europhile a été vaincue. Les Britanniques montrent à l'Europe le chemin vers la libération", a déclaré le député néerlandais d'extrême droite Geert Wilders. Alors que les Pays-Bas comptent parmi les six pays fondateurs de l'Union européenne, tout comme la France, ce député, connu pour sa rhétorique anti-islam, réclame un "référendum sur un 'Nexit', une sortie néerlandaise de l'UE".

Geert Wilders assure qu'il y aura un référendum aux Pays-Bas s'il devient Premier ministre : "Nous voulons être en charge de notre propre pays, notre propre monnaie, nos propres frontières et avec notre propre politique d'immigration." Les élections aux Pays-Bas sont attendues en mars 2017, mais depuis l'année dernière, les sondages ont invariablement placé son parti, le PVV, en tête alors que sa popularité croît face à la crise des réfugiés. 

En Italie

Matteo Salvini, dirigeant du parti eurosceptique et anti-immigration de la Ligue du Nord, a salué sur Twitter le "courage des citoyens libres". Il souhaite aussi que son pays quitte l'UE : "Cœur, esprit et fierté battent mensonges, menaces et chantages. Merci au Royaume-Uni, maintenant, c'est à notre tour #Brexit."

Au Danemark

"C'est formidable que les auteurs de cette campagne d'intimidation aient subi un retour de manivelle", a déclaré le Parti populaire danois, parti de droite populiste et fortement eurosceptique. Depuis des années, ce mouvement plaide pour un référendum non sur l'adhésion, mais sur une renégociation en vue d'obtenir "une collaboration moins contraignante avec l'UE""Il est évident que nous ne devons pas l'organiser après-demain", a souligné à la télévision publique son porte-parole aux affaires européennes. "Pour l'instant, il faut garder son sang-froid et attendre de savoir ce que présenteront les Britanniques au Conseil européen. Mais il est clair que c'est un soufflet pour tout le système UE, qu'on ne doit pas minimiser ici."

En Suède

Le Parti de gauche suédois, parti d'opposition le plus à gauche des sept représentés au Parlement suédois, a également appelé le gouvernement de Stockholm à "renégocier" ses conditions d'adhésion du pays afin de "réduire le pouvoir de l'UE", a indiqué son président Jonas Sjöstedt. Favorable au projet européen, le Parti de gauche dénonce régulièrement l'orientation économique de l'UE qu'il juge trop libérale.

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