"Je souhaite ouvrir un nouveau chapitre" : après le Brexit, Emmanuel Macron écrit une "lettre" au peuple britannique
Le chef de l'Etat y annonce qu'il se rendra à Londres au printemps à l'occasion du 80e anniversaire de l'appel du 18 juin du général de Gaulle.
Emmanuel Macron écrit à ses "chers amis britanniques". Le chef de l'Etat a publié sur sa page Facebook, samedi 1er février, jour d'entrée en vigueur du Brexit, une "lettre" en anglais à l'attention du peuple britannique. Il s'adresse plus particulièrement "aux millions de Britanniques (...) qui conservent un attachement profond à l'Union européenne".
Le président de la République fait part de sa "profonde tristesse" face au départ du Royaume-Uni de l'UE, se défendant que la France ait été "dure" dans les négociations du Brexit. "J'ai tenu à défendre les principes existentiels du fonctionnement de l'Union européenne", affirme Emmanuel Macron. "Mais jamais un esprit de revanche ou de punition n'a animé la France et le peuple français ni, je crois pouvoir le dire, aucun peuple d'Europe", assure-t-il.
"Nous ne pourrons pas laisser une compétition néfaste s'établir"
S'agissant de la "relation future" entre l'UE et le Royaume-Uni, Emmanuel Macron prévient que "nous ne pourrons pas laisser une compétition néfaste s'établir". "Entre nos deux pays, plus directement, je souhaite ouvrir un nouveau chapitre, fondé sur la force de nos liens inégalés", poursuit le président.
Rappelant que la France célébrera cette année le 80e anniversaire de l'appel du 18 juin par le général de Gaulle, il souligne que "les Français savent ce qu'ils doivent aux Britanniques, qui ont permis à la République de vivre". "Je viendrai à Londres, au mois de juin, pour remettre à cette ville la Légion d'honneur, en hommage à l'immense courage de tout un pays, de tout un peuple", poursuit-il, souhaitant que les deux pays approfondissent leur "coopération en matière de défense, de sécurité, de renseignement". "La Manche n'a jamais réussi à éloigner nos destins, le Brexit n'y parviendra pas davantage", conclut-il.
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