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"Le Brexit, un gâchis immense" : les eurodéputés britanniques font leurs adieux au Parlement européen

Dans trois jours le drapeau britannique ne flottera plus aux côtés des 27 autres dans les institutions européennes. Un déchirement pour l'eurodéputé Richard Corbett, chef de file des travaillistes au Parlement européen, qui a bataillé ferme contre le Brexit.

Article rédigé par franceinfo - Angélique Bouin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'eurodéputé Richard Corbett pose une dernière fois devant le drapeau britannique au Parlement européen à Bruxelles. (ANGELIQUE BOUIN / RADIO FRANCE)

Costume gris, le sourire crispé, le chef de file des travaillistes au Parlement européen Richard Corbett pose une dernière fois devant les drapeaux de l'Union, à quelques heures du vote définitif des élus européens sur le Brexit, ce mercredi 29 janvier. Il fait partie des 73 eurodéputés britanniques contraints de faire leurs cartons. Pour les 29 représentants du Brexit Party de Nigel Farage élus en mai dernier et pour le seul conservateur pro-divorce, c’est une victoire mais pour les 43 autres, c’est un déchirement.

C'est un choc pour moi, pour mon parti, pour le pays et pour l'Europe

Richard Corbett, eurodéputé britannique

à franceinfo

Richard Corbett a passé près de vingt ans dans les couloirs du Parlement. "Le plus grand regret bien sûr, c'est de ne pas avoir pu arrêter le Brexit. C'est un gâchis immense." Il n'a pourtant pas ménagé sa peine lors de ses interventions dans l'hémicycle, espérant jusqu'à la dernière minute un nouveau référendum. Alors, dans quel état d'esprit va-t-il rentrer dans son pays ? "Oh ! Triste et fatigué après une grande bataille perdue, soupire-t-il. Depuis quatre ans, cette question a tout dominé. C'est un choc pour moi, pour mon parti et pour le pays, pour l'Europe et pour le Parlement européen. Il n'y aura plus de Britanniques ici avec leur petite pointe d'humour, ici et là."

"Il y aura des bagarres internes immenses"

Pas un mot sur son avenir politique. Mais il s'inquiète des négociations sur la future relation commerciale entre son pays et les 27. "Il y aura des bagarres internes immenses, prédit-il. Ce sera sur l'économie mais ce sera la même chose sur la sécurité, la coopération policière, les échanges culturels, la pêche, etc. La relation future reste à négocier. Et ça, en fait, c'est beaucoup plus important. Mes collègues eurodéputés me confiaient souvent en avoir marre de la saga du Brexit. Ils n'en ont pas fini", conclut-il.

Envoyée spéciale à Bruxelles, Angélique Bouin a recueilli les dernières confidences en tant qu'eurodéputé de Richard Corbett.

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