Licences de pêche : Paris demande à l'Union européenne d'être "plus active" dans le contentieux avec Londres
Le secrétaire d'Etat aux Affaires Etrangères souligne que le litige entre la Grande-Bretagne et la France "est un problème de l'Union européenne".
Un appel du pied en pleine crise entre Paris et Londres. La France a demandé, lundi 22 novembre, à la Commission européenne d'être plus "active" dans le règlement du contentieux post-Brexit entre Paris et Londres sur la pêche. "Nous disons à la Commission européenne, je l'ai redit cet après-midi à Maros Sefkovic [vice-président de la Commission]: 'Nous serions très heureux de pouvoir traiter cette question comme une question de l'UE à part entière'", a lancé le secrétaire d'Etat français aux Affaires européennes, Clément Beaune, dans une interview sur le site de Politico (en anglais).
"C'est un problème de l'UE, cela devrait être traité comme un problème de l'UE et la France demande à ce que cela le soit", a-t-il martelé, déplorant que le contentieux n'ait "pas été pris assez au sérieux au départ au sein de la Commission".
Paris "attend" les résultats des négociations
La France réclame plus de licences de pêche à Londres et à l'île anglo-normande de Jersey dans le cadre de l'accord post-Brexit. Elle avait annoncé des sanctions à compter du 1er novembre avant de les suspendre dans l'attente du résultat de nouvelles discussions. Clément Beaune a échangé une nouvelle fois avec le secrétaire d'État britannique chargé du Brexit, David Frost, dimanche soir à ce sujet.
"Nous nous en tiendrons à cela [le respect des accords]. Nous jouerons européen et nous demanderons à la Commission d'être plus active, plus ferme et plus catégorique dans cette discussion", a insisté le responsable français qui s'exprimait en anglais. Au-delà de la pêche, qui touche plus spécifiquement la France pour des raisons "géographiques", l'accord post-Brexit implique le respect d'une série d'engagements susceptibles d'avoir un impact pour toute l'UE, a-t-il expliqué.
"Si l'Europe n'est pas capable collectivement d'en demander le respect et de l'obtenir, nous aurons un problème à long terme sur la mise en oeuvre de l'accord et sur la confiance que nous pouvons avoir envers le Royaume-uni", a-t-il insisté.
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