Licences de pêche post-Brexit : la poursuite des discussions est "plutôt un bon signe" selon le Comité national des pêches
Le directeur général du Comité national des pêches maritimes et des élevages marins (CNPMEM) a souhaité lundi sur franceinfo "que l'on aboutisse" les négocations sur les licences de pêche post-Brexit, alors que Paris et Londre vont reprendre les discussions mardi.
Paris et Londres vont reprendre les discussions sur les licences de pêche post-Brexit mardi 2 novembre, a annoncé lundi Emmanuel Macron, alors que les négociations n'ont toujours pas abouti entre les deux pays. Le chef de l'Etat a également assuré que les sanctions évoquées en guise de rétorsion ne seront pas appliquées avant une réunion ministérielle prévue jeudi à Paris.
"C'est plutôt un bon signe", a réagi lundi sur franceinfo Jean-Luc Hall, directeur général du Comité national des pêches maritimes et des élevages marins (CNPMEM). Il a cependant rappelé que les pêcheurs sont "toujours dans l'expectative" et qu'il reste encore "250 licences à obtenir" pour permettre aux pêcheurs français de travailler dans les eaux britanniques.
Les pêcheurs français "face à un mur"
"On était plutôt partis dans une spirale infernale de perdant-perdant", se rassure Jean-Luc Hall mais "malgré les efforts consentis ces dix derniers mois pour fournir des éléments de preuves suffisants, on n'y arrive pas", se désole le patron du CNPMEM. "On a quelques licences distribuées au compte-goutte. On est face à un mur." Avec les mesures de rétorsion mises en avant par la France, Jean-Luc Hall voyait "le moyen d'affirmer" que les pêcheurs "avaient une capacité de nuisance".
Le directeur du CNPMEM insiste sur "les efforts nécessaires" fait par la profession, "bien au-delà de ce qui est prévu dans l'accord conclu en début d'année". Pour certains pêcheurs, "c'est vraiment vital".
"Il y a des entreprises qui, aujourd'hui, sont vraiment en difficulté. On ne sait pas si elle passeront l'année."
Jean-Luc Hall, directeur général du CNPMEMà franceinfo
Pour Jean-Luc Hall, "tout le monde a intérêt à travailler correctement" des deux côtés de la Manche. "Les pêcheurs britanniques ont besoin d'accéder au marché européen et ont besoin de vendre leur poisson à un prix correct. Et nous, pêcheurs français, avons aussi besoin d'accéder aux eaux britanniques. Le poisson voyage énormément. A certaines périodes de l'année où le poisson est chez eux."
Ce qui satisferait les pêcheurs français est que "l'on poursuive et aboutisse dans ces négociations", martèle le patron du CNPMEM. "Cela a duré depuis trop longtemps. On a des pêcheurs qui sont privés d'accès depuis dix mois." Il dénonce une situation "anxiogène". L'annonce de la poursuite des négociations est donc perçue comme "un signe positif". "Les deux parties, le Royaume-Uni comme la France, ont intérêt à continuer à négocier et à sortir par le haut de cette affaire", ajoute Jean-Luc Hall. "Il faut espérer que le bon sens l'emporte."
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