Royaume-Uni : en pleine débâcle, Boris Johnson perd son ministre du Brexit
David Frost a invoqué les nouvelles restrictions contre le Covid-19, la hausse des impôts et la politique suivie pour parvenir à la neutralité carbone d'ici à 2050 pour expliquer sa démission surprise, samedi.
Boris Johnson connaît décidément une fin d'année particulièrement éprouvante. Déjà affaibli, le Premier ministre britannique a perdu, samedi 18 décembre, son secrétaire d'Etat chargé du Brexit, invoquant des désaccords politiques.
Après la révélation de l'information par le journal Mail on Sunday (article en anglais), Downing Street l'a confirmée en publiant la lettre de démission de David Frost et la réponse du chef du gouvernement.
Le journal souligne que David Frost a invoqué les nouvelles restrictions pour lutter contre l'épidémie de Covid-19, la hausse des impôts et la politique suivie pour parvenir à la neutralité carbone d'ici à 2050 pour expliquer son départ. Boris Johnson s'est, quant à lui, dit "désolé" de la démission de David Frost, lui exprimant sa gratitude pour le travail qu'il a accompli.
"Tentatives de faire tomber" Boris Johnson
Selon le site Conservative Home, influent dans la majorité, "il est impossible d'interpréter une telle attaque en règle contre le bilan de Boris Johnson autrement que comme une coopération, au moins, aux tentatives de le faire tomber".
Partisan d'une ligne dure face à l'Union européenne, David Frost a dirigé pour Londres les négociations avec l'Union européenne sur l'accord de Brexit puis sa mise en œuvre, tout particulièrement concernant l'application du protocole controversé sur l'Irlande du Nord. Diplomate de carrière, David Frost a travaillé à Bruxelles dans les années 1990 et a été ambassadeur au Danemark de 2006 à 2008. Il a aussi dirigé la Scotch Whisky Association (SWA).
Ce départ intervient alors que les difficiles négociations avec l'Union européenne sur la mise en œuvre des dispositions post-Brexit en Irlande du Nord ne sont pas achevées.
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