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Vidéo Avenue de l'Europe. Le contrat zéro heure fait le lit de l'euroscepticisme britannique

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Avenue de l'Europe. Le contrat zéro heure fait le lit de l'euroscepticisme britannique
Avenue de l'Europe. Comment le contrat zéro heure fait le lit de l'euroscepticisme britannique Avenue de l'Europe. Le contrat zéro heure fait le lit de l'euroscepticisme britannique (FRANCE 3)
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Albion va-t-elle ou non sortir de l'Union ? Une semaine avant le référendum, le 15 juin, rendez-vous pour une émission spéciale du magazine "Avenue de l'Europe". Les Britanniques en contrat zéro heure sont les premiers tentés par le discours eurosceptique. Un exemple dans cet extrait.

Albion va-t-elle ou non sortir de l'Union ? Réponse le 23 juin, et rendez-vous une semaine avant pour une émission spéciale du magazine "Avenue de l'Europe". Vous verrez trois reportages en immersion en Grande-Bretagne, notamment au sein d'une classe ouvrière sinistrée. Cette working class a pris de plein fouet l’arrivée des Européens de l’Est, la mondialisation, la crise et l’austérité. Extrait. 

A Wigan, dans le nord, Frédérique Maillard a rencontré Debby et sa famille. Cette Anglaise de 59 ans vit dans la précarité et subsiste grâce à la banque alimentaire du quartier. C'est elle qui assure à des Britanniques de plus en plus nombreux, jeunes comme retraités, leur seul repas chaud de la journée.

"Le contrat zéro heure, c'est un seul jour de travail, puis trois jours sans rien"

En contrat zéro heure, Debby "passe [son] temps à attendre qu’on [l']appelle, et souvent ça n'arrive pas". "Ce contrat, c'est un seul jour de travail, puis plus rien pendant trois jours", explique-t-elle. Le Zero-hour contract, devenu la norme pour cause de crise économique, a permis au taux de chômage de descendre à 5%, mais à quel prix ? Ce contrat accusé d'avoir fabriqué des "travailleurs pauvres" oblige les salariés à se tenir à disposition de l'entreprise en permanence. Sans garantie sur le nombre d'heures qui leur sera payé et sans limite d'heures travaillées par jour ou par semaine. Ils peuvent ainsi être amenés à alterner journées de douze heures et périodes d'inactivité. 

Debby nous avoue qu'elle en veut à l'Union européenne d'avoir laissé le gouvernement britannique autoriser ce contrat ultraflexible. Elle qui vote toujours travailliste dit "qu'il faut sortir de l'Europe, car l'argent que le pays verse à l'UE devrait revenir aux Anglais qui meurent de faim et qui n'ont pas de toit". Pourtant, c'est son pays, champion d'Europe des dérogations, notamment en matière de droit du travail, qui a imposé cette disposition. 

Extrait du magazine "Avenue de l'Europe. Petite ou Grande-Bretagne ?", à voir le 15 juin 2016 sur France 3.

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