Londres : la police libère trois femmes séquestrées durant plus de 30 ans
Il s'agit d'une Malaisienne âgée de 69 ans, d'une Irlandaise de 57 ans et d'une Britannique de 30 ans. Un homme et une femme, âgés de 67 ans, sont soupçonnés de les avoir détenues.
"Du jamais-vu", selon Scotland Yard. La police britannique a déclaré avoir libéré, jeudi 21 novembre, trois femmes affirmant avoir été retenues contre leur gré pendant plus de trente ans dans une maison à Londres. Francetv info récapitule les éléments connus de cette affaire.
Qui sont ces trois femmes ?
Il s'agit d'une Malaisienne âgée de 69 ans, d'une Irlandaise de 57 ans et d'une Britannique de 30 ans, selon la police. Cette dernière est peut-être née en captivité, mais les enquêteurs ne peuvent pas le confirmer. Leurs nationalités différentes laissent penser à la police qu'elles n'ont pas de lien de parenté. Par ailleurs, les enquêteurs ne disposent d'aucune preuve d'abus sexuel, précise le Guardian (en anglais).
"Toutes les trois sont extrêmement traumatisées et ont été emmenées dans un endroit sûr où elles se trouvent toujours", a précisé Scotland Yard.
Qui sont leurs tortionnaires ?
Les suspects, un homme et une femme, âgés tous deux de 67 ans, sont considérés comme les principaux protagonistes dans l'affaire. Toujours selon le Guardian, il ne sont pas de nationalité britannique. Le couple a été libéré sous caution jusqu'en janvier prochain dans l'attente d'informations complémentaires, a précisé Scotland Yard dans un communiqué. Ils sont soupçonnés de travail forcé et d'esclavagisme, selon la police.
Dans quelles conditions étaient-elles détenus ?
Les conditions de leur séquestration ne sont pas encore connues en détail. Elles avaient des chambres, mais n'avaient pas le droit de quitter la résidence. Il semble qu'elles aient été forcées, durant toutes ces années, à effectuer des travaux domestiques. "On est sûrs que toutes les trois se sont trouvées dans cette situation pendant trente ans au moins. On pense que la plus jeune n'a jamais été en contact avec le monde extérieur", explique un officier de police.
Comment ont-elles été sauvées ?
L'association "Freedom Charity", qui lutte contre l'esclavage et les mariages forcés, avait alerté la police, après avoir reçu un coup de téléphone d'une femme affirmant avoir été enfermée pendant trente ans. "Un documentaire télévisé sur les mariages forcés et mettant en scène le travail de Freedom Charity a été le catalyseur qui a conduit l'une des victimes à appeler au secours et a permis en définitive de les sauver", selon le détective Kevin Hyland, de l'unité de lutte contre le trafic des êtres humains, qui a tenu à féliciter l'association.
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