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La réforme des allocations familiales en Grande-Bretagne provoque la polémique

C'est l'une des mesures d'un vaste plan d'austérité : le gouvernement britannique a décidé de ne plus accorder d'allocations familiales aux foyers les plus fortunés. En mettant fin à l'universalité des allocations familiales, un principe cher au coeur des Britanniques, il fait grincer des dents y compris au sein de son parti.
Article rédigé par franceinfo
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Il avait prévenu : "cette mesure ne va pas nous rendre populaire". Et il avait sans doute raison. Le Premier ministre britannique se donne beaucoup de mal depuis hier pour défendre sa réforme face à une polémique grandissante.

"Je crois profondément que c'est la chose à faire" a affirmé David Cameron à la BBC. D'ici à 2013, les allocations familiales seront supprimées si l'un des parents paie des impôts dans la
tranche la plus élevée (51.000 euros par an), ce qui concernera
environ 15% des familles britanniques. Depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale, les allocations étaient accordées à toutes les familles, sans considération de revenus.

Cette réforme, qui fera économiser un milliard de livres par an, a surtout une portée symbolique. C'est l'un des premiers actes concrets dans le cadre de la cure
d'amaigrissement radicale que le gouvernement a annoncée en juin dernier. Le
resserrement budgétaire sans précédent, dont les détails seront annoncés le 20
octobre, vise à éliminer en cinq ans la quasi-totalité du déficit budgétaire
légué par le Labour (10,1% du PIB en 2010).

Un ministre critique la mesure

Mais la mesure ne fait pas l'unanimité : contestée par l'opposition travailliste, elle laisse aussi dubitative une partie de la majorité conservatrice. Le ministre de la Jeunesse, Tim Loughton, a même publiquement demandé à ce que la mesure soit modifiée... avant de faire machine arrière.

Il faut dire que les conservateurs sont en plein doute : beaucoup d'entre eux se demandent si le parti n'a pas perdu son âme en faisant alliance avec les Libéraux-Démocrates. "David Cameron n'a jamais réellement réduit au silence la droite de son
parti. La dispute ne demande qu'à éclater", avertit l'hebdomadaire The
Observer.

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