Le 10 et après...
" OUVRIR LE MUR N’A PAS ÉTÉ UNE DÉCISION HUMANISTE MAIS TACTIQUE, prise sous la pression de la population. L'existence de la RDA était en danger. Entre 300 et 500 personnes fuyaient chaque jour au-delà des frontières, c'était l'hémorragie. NOUS DEVIONS FAIRE QUELQUE CHOSE POUR NOUS RENDRE POPULAIRES ", explique aujourd’hui l’ancien porte-parole du gouvernement est-allemand Günter Schabowski, âgé de 80 ans.
Mais malgré la course contre la montre engagée par le SED pour rassurer la population et renverser la tendance de l’exode, les réformes annoncées tardèrent tandis qu’un sentiment de liberté, de grandeur et d’émancipation envahissait toute une population.
La chute du Mur et avec lui celle du rideau de fer… une issue que finalement le président soviétique Mikhaïl Gorbachev avait peut-être prédite dès le début du mois d’octobre en prononçant lors des cérémonies marquant le 40ème anniversaire de la RDA, à Berlin-Est, cette phrase devenue célèbre : " CELUI QUI ARRIVE TROP TARD, LA VIE LE PUNIT ".
Voici en quelques dates ce qui a suivi la chute du Mur:
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10 novembre 1989 : Annonce d'élections libres en Allemagne de l'Est pour 1990
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17 novembre : Hans Modrow présente son nouveau gouvernement. Dans la rue apparaissent les premiers slogans favorables à la réunification des deux Allemagnes
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28 novembre 1989 : Helmut Kohl annonce un plan en 10 points conduisant à une réunification allemande
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3 octobre 1990 : la réunification officielle de l’Allemagne est annoncée
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2 décembre 1990 : les premières élections de l’Allemagne unifiée donnent la victoire à la coalition CDU CSU menée par Helmut Kohl
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20 juin 1991 : Le Bundestag décide que Berlin est la capitale à part entière de l'Allemagne unie
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13 novembre 1991 : Fin de la démolition du Mur
Le Mur de Berlin avait été érigé le 13 août 1961. Entre 79 et 136 personnes ont été tuées en essayant de le franchir, les historiens travaillant toujours à établir un bilan exact des victimes.
Une rétrospective France info multimédia réalisée par Cécile Mimaut, avec le concours des services de documentation de Radio France, de Véronique Vanoli (documentation sonore d’actualité) et en partenariat avec l’institut national de l’audiovisuel (ina), dont nous remercions aussi les documentalistes.
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