Le blogueur saoudien Raif Badawi lauréat du prix Sakharov
Raif Badawi, un nom tristement célèbre dans le monde entier. Journaliste blogueur, il animait des forums sur un site Internet Liberal Saudi Network. Pas vraiment du goût des autorités saoudiennes qui l’ont condamné en 2012 pour insulte envers l’islam. Jugé par le tribunal, une peine inique lui a été infligée. 10 ans de prison et 1.000 coups de fouet, à raison de 50 par semaine pendant 20 semaines. Le 9 janvier dernier, il a reçu 50 coups de fouet, provoquant la colère et une émotion vive dans toute la communauté internationale, sur les réseaux sociaux et les médias.
Grâce aux interventions conjuguées de diplomates, d’hommes politiques et d’association des droits de l’Homme, les séances ont été suspendues. Mais elles pourraient reprendre prochainement d’après son épouse, Ensaf Haidar, réfugiée au Canada avec ses trois enfants. Ce prix Sakharov pour la liberté d'expression, décerné jeudi par le Parlement européen, est certes mérité, mais il pourrait aussi irriter les autorités saoudiennes partisanes du "surtout pas de bruit" ou préférant "l'ombre à la lumière".
Blogger and writer @raif_badawi is 2015 #SakharovPrize laureate - #EP calls on Saudi Arabia authorities for his immediate release
— EP President (@EP_President) October 29, 2015
Le président du Parlement européen, Martin Schulz, a appelé le roi Salmane ben Abdelaziz Al Saoud à libérer "immédiatement" Raif Badawi.
"Je demande au roi d'Arabie de libérer immédiatement M. Badaoui pour qu'il vienne chercher son prix" à Strasbourg en décembre, a plaidé Martin Schulz devant les députés européens.
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