Cet article date de plus d'onze ans.

Le gouvernement d'accord "sur le fond" avec les propos de Montebourg contre Barroso

Le gouvernement est d'accord "sur le fond" avec les propos d'Arnaud Montebourg, qui a accusé le président de la Commission européenne d'être "le carburant du Front national". La porte-parole de l'exécutif, Najat Vallaud-Belkacem, a fait cette mise au point à l'issue du Conseil des ministres mercredi.
Article rédigé par Typhaine Morin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Maxppp)

Arnaud Montebourg n'a pas tort. C'est en substance ce qu'affirme mercredi au nom du gouvernement sa porte-parole, Najat Vallaud-Belkacem. Dimanche, le ministre du Redressement productif avait accusé le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, d'être "le carburant du Front national".  

Depuis qu'il a prononcé cette phrase, Arnaud Montebourg reçoit le soutien des ténors du parti socialiste. Après le président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, Bruno Le Roux, mardi sur France Info, puis Claude Bartelone, le président de l'Hémicycle, mercredi dans un entretien au Parisien , c'est au tour du gouvernement d'abonder dans le sens d'Arnaud Montebourg. 

"Franc-parler"

"Les termes employés sont la marque d'un franc-parler que l'on connaît bien chez le ministre du Redressement productif", a commenté Najat Vallaud-Belkacem. "Sur le fond du propos, c'est-à-dire le rappel fait à la Commission européenne que les gouvernements européens et  les peuples qu'ils représentent ont tout leur rôle à jouer sur la scène européenne, [...] c'est un propos que nous partageons."

Dimanche, Arnaud Montebourg avait critiqué M. Barroso pour avoir récemment qualifié la position française sur l'exception culturelle de "réactionnaire" . Le président de la Commission avait répondu lundi que "certains souverainistes  de gauche [ont] le même discours que l'extrême droite"

"A l'origine", les propos de Barroso

"Le propos ne doit pas être sorti de son contexte" , a souligné la ministre. M. Montebourg réagissait à une phrase "pour le moins malheureuse prononcée par le président de la Commission européenne" . Par conséquent, "si on remet tout cela dans son contexte, je crois que ce qui est problématique à l'origine, c'est clairement les propos de M. Barroso" , a poursuivi Mme Vallaud-Belkacem. 

La porte-parole du gouvernement a par ailleurs indiqué que "le président de la République a eu l'occasion de le lui dire en direct". 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.