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Le Groenland abroge l'interdiction d'extraction de l'uranium

Alors que plusieurs organisations non gouvernementales et les Inuits s'inquiètent pour la préservation du système écologique de l'Arctique, cette décision n'a été adopée que par quelques voix par le Parlement.
Article rédigé par Sylvie Johnsson
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Reuters)

L'exploitation minière n'est plus un tabou au Groenland. D'abord le  gouvernement a signé ce jeudi un permis d'exploitation pour 30 ans d'un gisement de minerai de fer situé à 150 km au nord-est de la capitale Nuuk. Ensuite le Parlement est revenu sur l'interdiction qui pesait depuis 1988 sur l'extraction de l'uranium.

Le gouvernement social-démocrate porté au pouvoir après les législatives de mars dernier a fait campagne en promettant de tirer parti de l'intérêt des groupes étrangers pour le sous-sol de l'île. Dés le mois d'avril, une cinquantaine d'organisations écologistes internationales - dont les Français de Sortir du nucléaire, avait signé un appel à ne pas abroger cette interdiction, au nom de la défense de l'Arctique. Le Parti inuit était lui aussi opposé à cette abrogation. Il a d'ailleurs quitté mercredi la coalition gouvernementale.

Mais cela n'a pas fait reculer le gouvernement d'autant que les enjeux sont énormes. Selon la chef de gouvernement Aleqa Hammond, le  Groenland a le potentiel "parmi les dix premiers " exportateurs d'uranium au monde, "voire les cinq premiers ". Et le réchauffement climatique va faciliter l'exploitation de l'uranium, du minerais de fer et des terres rares. Enfin cette décision devrait être acceptés par le Danemark dont le Groenland est un territoire autonome.

 

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